Début mai, l'Etat a lancé une concertation publique au sujet du tronçon de 7 km en simple voie sur la RN 141 entre Angoulême et Cognac. Alors que le sujet fait débat depuis plus de 30 ans, les habitants attendent un dénouement avec impatience.
Tous les jours, 15 000 véhicules empruntent la RN 141, alors pour s'insérer, il faut faire preuve de dextérité, mais surtout de patience. Depuis sa voiture, un automobiliste se désole : "De sept heures du matin à neuf heures et demie, c'est quasiment infranchissable en fait." Il attend parfois jusqu'à cinq minutes pour rejoindre l'artère.
La majeure partie de cette route nationale est en deux fois deux voies, mais sur la portion entre Moulidars et Hiersac, sur environ 7 km, elle n'est pas doublée. À Malvieille, elle passe juste devant chez les Germain, qui ont vu la circulation s'intensifier : "J'habite ici depuis 43 ans, et il n'y a pas d'évolution", déplore Eric. "Vu la circulation qu'il y a à l'heure actuelle, c'est un passager intense."
Un avis d'utilité publique et un projet de déviation avaient pourtant été réalisé il y a près de 30 ans, sans aboutir. "Derrière, ça ne gênait personne, il n'y a pas d'habitation, il n'y a rien", regrette Samia Germain.
Début mai, l'état vient de relancer une concertation préalable avec trois projets : un grand contournement presque similaire au projet de départ, un contournement réduit ou enfin ne réaliser aucune déviation : ce tronçon continuerait donc de passer à Malvieille.
Sylvie Mocoeur, la maire (LREM) de Moulidars refuse cette dernière hypothèse : "On ne voit pas comment cette route pourrait être à deux fois deux voies, puisqu'il n'y a pas la place nécessaire, donc on écarte complètement ce projet de passer à l'intérieur de Malvieille."
La fin de la concertation publique est prévue pour le 2 juin prochain. Les travaux, eux, ne devraient débuter qu'en 2027.