En Charente, à Vindelle, plusieurs murs de vieilles granges se sont écroulés sur la voie publique, en seulement trois mois. Un phénomène qui se répète et qui inquiète la municipalité. Elle veut à tout prix éviter une catastrophe alors que les bâtisses anciennes sont nombreuses dans la commune.
Derrière l’amas de poutres et de gravats, à peine distingue-t-on les restes de la charpente. Ces vieilles pierres sont les restes d’une grange. N’en reste plus que deux murs défraîchis. Il y a deux mois, le bâtiment s’est écroulé sur la voie publique, à Vindelle (Charente), près d’Angoulême. L’effondrement n’a fait aucun blessé.
“Les intempéries font que l’humidité rentre. Les toitures, quand il n’y en a plus, les murs s’imprègnent, et ça fait ça”, déplore Isabelle Moufflet, maire sans étiquette de la commune. L’édile pointe du doigt le mauvais entretien de la propriétaire.
Les propriétaires responsables
“Notre souci, c'est que, souvent, ces granges sont un héritage. Les gens n’habitent pas forcément ici, ne vendent pas et l’entretien ne se fait pas. À un moment donné, ça s’écroule.” En trois mois à Vindelle, trois murs de vieilles fermes se sont écroulés. Dernier en date, dans la nuit du jeudi 29 mars au vendredi 1ᵉʳ mars.
Là aussi, le spectacle est désolant. La façade visible depuis la rue de la grange s’est entièrement effondrée. “La grange s’écroule jusqu’au mur d’en face. C'est-à-dire que les gravats étaient sur l’entièreté de la rue." Les éboulis ont depuis été nettoyés : un bandeau de sécurité interdisant l’accès au bâtiment les a remplacés.
Isabelle Moufflet s’inquiète des nombreuses vieilles bâtisses de sa commune. L’élue voudrait réquisitionner ces biens non entretenus. “Pour pouvoir les démolir pour pas qu’il y ait de problème, ou en faire autre chose. Mais cette procédure est beaucoup trop longue et compliquée.”
Face à cette série d'effondrements, la maire en appelle aujourd'hui aux propriétaires. Pour Vindelle, la vérification de l'état des granges est devenue une réelle nécessité.