Le directeur de la Palène, l'association qui gère les Sarabandes, n'en revient pas. Il vient d'apprendre par courrier que la subvention dont il bénéficiait était amputée de 11 000 euros par la nouvelle administration régionale. Une décision qui met en péril l'avenir des Sarabandes.
La formule l'a choqué. Cette décision est prise "dans un souci d'équité régionale", selon les termes de la lettre qu'à reçu Joël Breton pour lui annoncer que le budget des Sarabandes était diminué de 11 000 euros. Depuis, le directeur de ce festival itinérant ne ménage pas sa peine pour faire revenir les décideurs de la Nouvelle-Aquitaine sur leur décision."11 000 euros en moins, cela remet en cause l'équilibre budgétaire de notre exercice précédent et plus grave encore, l'existence même des Sarabandes 2017", explique Joël Breton qui a décidé de se battre contre une mesure qu'il estime injuste. "Nous travaillons sur des territoires pauvres, loin des grandes villes, souligne-t-il, et la disparition des Sarabandes priverait ces populations d'un accès à la culture."
Les Sarabandes sont effectivement un évènement culturel unique en France puisque chaque édition de ce festival charentais se déroule dans un village différent. Les organisateurs revendiquent 10 000 spectateurs pour la dernière édtion qui s'est tenue à Génac, en Charente.
Alors, une édition en 2017 ? Joël Breton ne peut l'assurer en l'état des lieux, même s'il est décidé à "ne pas baisser les bras". "J'ai demandé à rencontrer les gens du cabinet d'Alain Rousset ainsi que Nathalie Lanzi", nous dit-il. La 2ème vice-présidente de la Nouvelle-Aquitaine, chargée de la jeunesse, du sport, de la culture et du patrimoine sera-t-elle sensible aux arguments de Joël Breton ? Le patron des Sarabandes entraînera avec lui une trentaine d'associations culturelles qui représentent de nombreux emplois, et notamment des intermittents du spectacle qui pourraient être affectés par une diminution de la programmation.
"La vraie question c'est de savoir ce que veut privilégier la Nouvelle-Aquitaine en matière culturelle", ajoute le directeur des Sarabandes, "et j'espère qu'ils ne se contenteront pas de privilégier les grosses têtes d'affiche au détriment des acteurs investis dans la diffusion d'une culture populaire."
Des réunions sont prévues à Bordeaux dès le début du mois de septembre. Les vacances portent conseil.