La production française de vin s'annonce en baisse d'environ 10 % en 2016 par rapport à l'an dernier, à cause des intempéries. Dans les Charentes, où 3.600 hectares de vignes ont été détruits par la grêle et le gel, la production baisserait de 16%.
La production, affectée par divers épisodes de gel et de grêle, atteindrait 42,9 millions d'hectolitres contre 47,8 millions en 2015, et serait inférieure de 7% à la moyenne quinquennale, selon Agreste, le service statistique du ministère de l'agriculture.
"Le gel de printemps qui a touché certains bassins viticoles (Champagne, Bourgogne et Val de Loire), les épisodes récurrents de vent, conjugués à l'aggravation de la sécheresse sur le pourtour méditerranéen et les dégâts liés à la grêle dans certains bassins (Charente, Bourgogne-Beaujolais, Languedoc-Roussillon) pèsent sur le potentiel de production, dont le niveau est révisé à la baisse par rapport à l'estimation de juillet", indique Agreste.
Cette estimation reste provisoire et susceptible d'être révisée en fonction des incidents climatiques et problèmes sanitaires qui pourraient survenir pendant les vendanges.
En Champagne, frappée par plusieurs jours de gel au printemps, la baisse de production tournerait autour d'un tiers. Le vignoble y est en retard d'une semaine par rapport à la moyenne sur dix ans.
En Bourgogne et Beaujolais, le recul atteindrait 21%, avec une dizaine de jours de retard pour la vendange.
Dans les Charentes, où 3.600 hectares de vignes ont été détruits par la grêle et le gel, la production baisserait de 16%.
En Languedoc-Roussillon, le recul prévu est de 9%. Mais la baisse de production pourrait être encore plus importante, en raison des
derniers épisodes de grêle et de sécheresse, a d'ailleurs estimé Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de l'établissement public FranceAgriMer lors d'une conférence de presse.
Un épisode de grêle a touché 2.000 hectares dans l'Hérault le 17 août.