À l’aide d’une vidéo, les sapeurs-pompiers de Charente espèrent inciter le plus grand nombre à rejoindre leurs rangs. Une campagne ouverte à chacun sans distinction, "tant qu’il y a la volonté et la disponibilité".
"Chaque année, nous recrutons entre 50 et 80 sapeurs-pompiers volontaires dans le département", explique Christophe Reiller, chargé de mission sur le développement et la fidélisation du volontariat au Service Départemental d’Incendie et de Secours de Charente (SDIS 16). En tout, sur le département de Charente, ils sont 250 pompiers professionnels et environ 1 000 volontaires dans les 27 centres de secours.
Un recrutement ouvert à tous
Sur ces 27 centres de secours de Charente, seuls 3 fonctionnent avec des sapeurs-pompiers professionnels, le reste uniquement avec des volontaires. C’est pour cela que le SDIS 16 a régulièrement besoin de recruter. Afin d’inciter chacun à rejoindre leurs rangs, les pompiers de Charente ont mis récemment en ligne une vidéo lançant leur campagne de recrutement. "Cette campagne de recrutement concerne chacun, sans distinction, tant qu’il y a de la volonté et de la disponibilité", souligne Christophe Reiller.
Mais ce n’est pas pour autant facile de dégager du temps en dehors de son travail pour aller sur des interventions. Les entreprises sont plus ou moins enclines à laisser leurs employés partir en mission ou en formation sur les horaires de travail. C’est notamment le cas de Nathalie Marcillaud, 43 ans : "Je fais cela sur mes congés et mes jours de repos, c’est un peu de contrainte mais la satisfaction d’aider les autres passe avant." Au prix d’une bonne organisation, les sapeurs-pompiers volontaires arrivent à trouver du temps pour aider.
La campagne cible tout de même plutôt les 28-45 ans, une tranche d’âge où la majorité est installée et stable pour ainsi mieux s’organiser. "Il ne faut pas être un athlète pour être pompier volontaire. Il faut entretenir un minimum de condition physique afin de ne pas se mettre en danger soi-même et d’être capable d’aider les autres, mais c’est très acceptable", enchaîne Gabriel Pelletier, 34 ans dont 15 en tant que sapeur-pompier volontaire.
Animés par la passion
Une fois recruté, il faut compter un certain niveau d’entraînement avant de partir en mission sur le terrain. "Il y a 30 à 35 jours de formation pour pouvoir faire le minimum, se souvient Nathalie Marcillaud. C’est-à-dire pour pouvoir monter dans l’ambulance et le fourgon et faire tout type d’intervention." Outre les gestes de secours et la technique, les pompiers volontaires sont également formés à la gestion mentale en situation difficile. De quoi mieux gérer l’appréhension d’un climat de tension en pleine intervention.
Les sapeurs-pompiers volontaires reçoivent une indemnité horaire en cas d’intervention allant de 8 à 12 euros. Mais Gabriel Pelletier l’assure, ils ne le font pas pour ça : "Si on est là, c’est pour la passion d’aider les autres."