Un foyer de grippe aviaire a été détecté dans un élevage de canard de Saint-Romain en Charente le 4 mai. Les volailles ont été abattues et un périmètre de sécurité a été mis en place.
Abattage des animaux, désinfection de l'exploitation et mise en place d'une zone de surveillance autour de l'exploitation. La procédure est habituelle, mais elle vient de se produire en Charente, département plutôt épargné par l'épidémie jusqu'à présent. Un élevage de Saint Romain, dans le sud du département a été infecté et plus de 7.500 volailles ont été abattues. Pour les éleveurs des environs la menace est prise au sérieux, la crainte est de voir toutes les bêtes abattues au moindre cas. C'est ce qu'explique Gérald Legrelle éleveur bio à quelques kilomètres de la ferme concernée.
On a une épée de Damoclès au dessus de la tête, si demain l'élevage est contaminé, ou s'il y a un élevage contaminé à moins de trois kilomètres, on peut tout abattre.
Gérald Legrelle éleveur bio
Il espère que le tri sera fait par les services vétérinaires et que seules les bêtes contaminées seront abattues, car "derrière les élevages, il y a des familles, des éleveurs, c'est tout notre gagne-pain."
Ce n'est pourtant pas la doctrine qui est appliquée dans cette épizootie. Jusqu'à présent, toutes les bêtes des élevages contaminés sont abattues, qu'elles soient infectées ou saines. C'était le cas dans le département voisin des Deux-Sèvres. Il a été touché très fortement par les foyers du département voisin de la Vendée, et en Deux-Sèvres, 56 foyers ont déjà été recensés dans ce département depuis la mi-février. Près d'un million de bêtes ont été abattues dans les Deux-Sèvres, 16 millions en France
Rien de très rassurant, c'est pourquoi pour éviter un tel scénario en Charente, les services vétérinaires multiplient les contrôles. En ce moment 15 exploitations font l'objet de vérifications, l'accès en est interdit.