Comment est née la Nouvelle-Aquitaine

La grande région issue de la fusion des régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes s'appelle désormais "Nouvelle-Aquitaine", un nom approuvé majoritairement par l'assemblée plénière du Conseil régional, présidée par Alain Rousset.

"Nous nous appelons maintenant "Nouvelle-Aquitaine" et nous allons les uns et les autres lui faire honneur", a déclaré le chef de l'exécutif régional après le vote entérinant la nouvelle appellation.
 
Cette appellation ne deviendra toutefois officielle qu'après sa validation par le Conseil d'Etat, qui devra prendre un décret au plus tard le 1er octobre.
"Ce mot "Nouvelle" est une façon de regarder vers l'avenir", a souligné Alain Rousset devant les 183 conseillers régionaux.


L'ajout du nom des trois anciennes régions

L'appellation "Nouvelle Aquitaine" sera suivie des noms des trois anciennes "régions-soeurs", Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, en vertu d'un amendement du groupe EELV adopté avant le vote final et soutenu par le vice-président de la région et ancien président du Limousin, Gérard Vanderbroucke.


"Ces terres des eaux mêlées, il nous reste à les faire vivre et à les dynamiser", a déclaré Alain Rousset.


La crainte de l'annexion

Le vote final portait sur une seule et même résolution proposant de rebaptiser l'ancienne ALPC en "Nouvelle-Aquitaine" et de désigner Bordeaux comme chef-lieu de la nouvelle entité régionale et comme siège de l'Hôtel de Région.
La discussion a été animée avant le vote. Les prises de position de certains élus du Poitou-Charentes et du Limousin reflètaient le sentiment d'annexion ressenti par des habitants de ces deux ex-régions et à la crainte de voir se concentrer à Bordeaux tous les postes de décisions. 





Anne-MarieCocula : "le nom n'efface pas les identités"

Un groupe de travail, créé en février 2016, avait été chargé de réfléchir au nom de la nouvelle collectivité, sous la présidence d'Anne-Marie Cocula, ex-présidente d'Université à Bordeaux et ancienne vice-présidente de la région.

"Le nom sera une marque ombrelle. Elle n'effacera pas les identités. C'est un choix d'anticipation", a-t-elle expliqué.


Les 22 membres, élus et experts, de la commission qu'elle a présidée sont allés d'avril à mai à la rencontre des habitants des douze départements. Parallèlement, une plateforme en ligne a enregistré plus de 41.000 propositions en un an. "Le risque d'être "mangé par l'Aquitaine" représentait la crainte la plus fréquemment exprimée par les participants des ex-régions Poitou-Charentes et Limousin, a souligné l'historienne. Même si "le duché d'Aquitaine occupait la région telle qu'elle est aujourd'hui", a-t-elle rappelé.
Le groupe de travail a réfléchi sur l'ajout d'un adjectif à Aquitaine: le nom "Grande Aquitaine" avait "la prétention de se placer au-dessus des autres"; finalement "Nouvelle Aquitaine" l'a emporté, car ce nom est "synonyme de renaissance", selon l'historienne.


Les votes pour le nouveau nom
En fin de journée, la région a communiqué les décomptes officiels du vote pour le nouveau nom de la région. Ils diffèrent un peu de ceux annoncés en cours de journée avec deux abstentions en moins.

Le décompte du vote du nouveau nom
Pour : 167
Contre : 11
Abstention : 5
L'actualité "Politique" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Nouvelle-Aquitaine
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité