Le département de la Gironde s'engage à financer en partie la rénovation de la ligne TER Libourne-Bergerac à hauteur de 1 million d'euros, sur les plus de 80 millions nécessaires, a annoncé le président du département Jean-Luc Gleyze lors d'une conférence de presse.
L'avenir sera-t-il plus serein pour la ligne Libourne Bergerac ? Depuis plusieurs années, son indispensable rénovation mobilise de nombreux élus de Gironde et de Dordogne, qui s'inquiètent pour le tronçon entre Libourne et Bergerac de la ligne qui relie Bordeaux à Sarlat.
La décision est prise dans un contexte de contrainte budgétaire importante
Le montant, estimé à plus de 90 millions d'euros se partage entre l'Etat, la région, les collectivités locales, et les conseils départementaux de la Dordogne et de la Gironde. Ces derniers n'ont pourtant " pas la compétence ferroviaire", rappelle le Département de la Gironde dans un communiqué, confirmant son engagement dans l'opération.
"La décision est prise dans un contexte de contrainte budgétaire importante, imposée par l’Etat aux Départements, et malgré des réserves maintenues quant au doublement du coût du projet de 45 millions à 90 millions d’euros", a ajouté le président du département de la Gironde Jean Luc Gleyze, qui tenait ce lundi une conférence de presse à Sainte-Foy-la Grande
Une forte mobilisation pour la ligne Libourne-Bergerac
En juin 2017, une pétition est lancée par les élus de nombreuses collectivités entre Sarlat et Bordeaux et recueille plus de 6 000 signatures. La raison : le coût prévisionnel de la réhabilitation, estimée par la SNCF à 45 millions d'euros par la SNCF au départ, a été réévalué plus de 90 millions d'euros.Or, personne ne semblait en mesure de payer ce nouveau montant. A la base, l'Etat et la Région devaient chacun payer 30% des 45 millions d'euros, la SNCF avait à sa charge 15% , tout comme les collectivités traversées.
Sur ce nouveau montant, les acteurs restent les mêmes, le conseil départemental de la Dordogne s'étant également engagé à mettre la main à la poche. Les collectivités locales en revanche ne pouvaient doubler leur mise initiale . Restait donc à convaincre le conseil départemental de la Gironde à s'associer, lui aussi, aux frais pris en charge par les collectivités, soit 6,5 millions d'euros. "Aujourd'hui, plus rien ne s'oppose à ce que les travaux soient réalisés", assure le président du département, qui craint toujours une défection de la SNCF.
Sept-cents mille usagers
La ligne entre Bordeaux et Sarlat est utilisée chaque année par 700 000 personnes entre la Dordogne et la Gironde. En décembre, la ministre des Transports Elizabeth Borne faisait part de sa volonté de maintenir la liaison TER. Mais le rapport Spinetta, remis le 15 février au gouvernement menace l'avenir des petites lignes ferroviaires. En Nouvelle-Aquitaine, une dizaine de lignes seraient concernées.