Coronavirus : une propagation plus faible en Nouvelle-Aquitaine... pour l'instant

Avec un total de 207 cas dépistés, la région Nouvelle Aquitaine n'est pas la plus fortement touchée par l'épidémie de coronavirus. Mais la vigilance reste de mise, et l'Agence régionale de santé met en garde sur une première "vague", prévue d'ici la fin de la semaine.
 

Où en est la situation du coronavirus en Nouvelle-Aquitaine ? Mardi soir, sans jamais prononcer le mot "confinement", le président Emmanuel Macron a annoncé d'importantes mesures de restrictions de circulation et de mouvement. Avec un objectif : limiter au maximum la propagation exponentielle du virus.


En France, 6 633 cas étaient comptabilisés au 17 mars. La Nouvelle Aquitaine en dénombre 207 depuis le début de l'épidémie.

Le 24 janvier, trois premiers cas français sont annoncés en France. L'un d'eux est hospitalisé au CHU  Bordeaux pour trois semaines avant d'être déclaré guéri. Depuis, l'Europe est devenue l'épicentre de l'épidémie, qui poursuit son accélération en France.
 

"La situation se tend"

"Le développement substantiel du nombre de cas en Nouvelle-Aquitaine est moins fort que celui observé sur le plan national",  a précisé Michel Laforcade, le directeur de l'ARS lors d'une conférence de presse ce mardi.
"En France, on observe un doublement du nombre de cas tous les trois jours. Dans la région, on avait 19 cas supplémentaires comptabilisés samedi, contre 28 lundi soir".

Un décalage à mettre en lien avec l'absence de grands rassemblements. A Mulhouse, un rassemblement évangélique de plus de 2 000 personnes s'est avéré être un important foyer de contamination.

Pas question pour autant de relâcher la vigilance. "La situation se tend en Nouvelle-Aquitaine, comme dans le reste du pays", a poursuivi Michel Laforcade. 
 

Dépistage plus large

Le retard de la région dans la propagation de l'épidémie reste perçu comme un avantage. N'étant pas (encore) submergés, les opérations de dépistages se font plus largement que dans le reste du pays.

"Nous demandons aux médecins généralistes de poursuivre le dépistage systématique des personnes présentant des symptômes et qui viennent de zones où le virus circule", a précisé le directeur de l' ARS.
 

Eviter le pire en Lot-et-Garonne

Une politique vertueuse, qui a permis d'éviter le pire dans le Lot-et-Garonne, département le plus touché dans la région, devant la Charente-Maritime. Quarante-trois cas de coronavirus ont été dépistés dans le département, notamment autour d'Agen.

"La zone n'était pas un cluster, mais elle a été traitée comme telle. Des dépistages massifs ont été organisés. Cela a évité au département de s'enflammer et la situation s'est stabilisée", s'est félicité le directeur de l'ARS.
  

Quid de l'avenir ?


Impossible d'établir des projections sur du court ou moyen terme. Les annonces d'Emmanuel Macron ont entraîné des mouvements de population des villes vers les campagnes d'urbains désireux de se confiner "au vert". Ces déplacements auront-ils des conséquences sur la propagation du virus ?

"Plusieurs scénarios sont envisageables, nous savons qu'une première vague de cas est attendue dans la semaine, et qu'elle sera très probablement suivie d'une deuxième vague, a poursuivi Michel Laforcade, rappelant que sur l'ensemble des cas, 80% était considérés comme "bénins", 15% sont "sévères" et 5% sont "graves".




 
La situation dans les hôpitaux
Actuellement, trois CHU de la région  sont en mesure d'effectuer des tests de dépistage, et vont augmenter leurs capacités. Ainsi à Bordeaux, il est prévu de passer de 200 dépistages par jours à 300 dès mercredi. Poitiers pourra augmenter sa capacité de 120 à 160 et Limoges de 90 à 130, dès que le besoin s'en fera ressortir.

Des laboratoires privés sont également candidats, et devraient pouvoir effectuer une cinquantaine de dépistages quotidiens.

Dans la région, on compte 1 610 lits en réanimation, dont 1 128 sont actuellement occupés. Afin de garder des lits disponibles, les interventions chirurgicales non urgentes nécessitant possiblement de la réanimation ont été déprogrammées.

Tous les hôpitaux de la région se réunissent ce mardi afin d'établir un schéma de solidarité, de redéploiement et de mutualisation des moyens. Il n'est pas non plus exclu que les hôpitaux de Nouvelle Aquitaine accueillent des patients venus de régions en difficulté.
 
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