Procès à Brive : les circonstances de l'accident mortel de bus à Allassac restent floues

Ce matin, 12 décembre 2019, le tribunal de Brive est revenu sur les circonstances de l'accident de bus à Allassac, en Corrèze, en juin dernier. Trois ans prison avec sursis ont été requis à l'encontre du chauffeur. Une conductrice de 47 ans avait perdu la vie et sept enfants avaient été blessés.

Ce matin, jeudi 12 décembre 2019,  à la barre des prévenus du tribunal de Brive (Corrèze), un homme de 58 ans a dû répondre d'homicide et blessures involontaires par acte de négligence
 

Une mère de famille de 47 ans morte sur le coup  

Le 11 juin dernier, il est au volant d'un bus scolaire transportant une quinzaine d'élèves et a percuté un minibus à Allassac. La conductrice du minibus, une mère de famille de 47 ans est décédée sur le coup. Sept enfants ont été blessés.

Lors de son audition, le prévenu n'a pas donné de réelles explications. Pour lui, le moment de l'accident reste flou. Le tribunal a donc dû s'appuyer sur le dossier d'instruction pour essayer de comprendre les circonstances de l'accident. 
 

Plusieurs pistes exclues de l'enquête 

Les tests salivaires et d'alcoolémie réalisés sur le conducteur se sont révélés négatifs. Les vitesses des deux véhicules impliqués ne semblaient pas dépasser les vitesses réglementaires. Les deux bus ne présentaient pas de problèmes techniques. Enfin, pas de téléphone au volant au moment de l'accident. 

Si plusieurs pistes ont été écartées, les circonstances de l'accident ne sont toujours pas claires.

Circonstances floues 

Selon certains témoins, le bus zig-zaguait avant l'accident : quatre enfants sont même allés voir le conducteur pour lui demander de s'arrêter. 

"Une des pistes possibles, c'est que le conducteur se soit endormi. Il y aurait donc une part de responsabilité du conducteur dans l'accident", souligne Maître Isabelle Faure-Roche, avocate de la famille de la victime, ainsi que d'une famille qui avait ses deux enfants dans le bus. 

Raisons médicales ? 

De son côté, l'avocate de la défense, Maître Martine Gout a plaidé la relaxe. Pour elle, personne ne peut réellement savoir ce qu'il s'est passé au moment de l'accident. Elle ajoute : "Ce que j'ai plaidé, c'est un problème médical grave : tout laisse à penser que le conducteur a été victime d'un malaise."

Le procureur, Yann Le Bris, a requis trois ans de prison avec sursis. La décision du tribunal sera connue le 23 janvier prochain.


 
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