Six cordistes ont travaillé jusqu'à la fin du mois de mars sur les falaises du barrage de Bort-les-Orgues. Leur mission : sécuriser un site rocheux dangereux à plus de 50 m du sol.
Ils sont 6 spécialistes à avoir évolué sur les falaises du "Géant de la Dordogne", un barrage de béton de 120 mètres de haut. Les abords de Bort-les-Orgues où l'érosion a fragilisé une roche qu'il faut nettoyer, consolider.Des fois, on est un peu obligés de faire des acrobaties, pour pouvoir aller plus loin en profondeur… du coup, on fait comme on peut !
Cela demande quand même pas mal de concentration, d'être toujours vigilant par rapport à ce qu'il se passe au-dessus et quel poids on va mettre sur les cordes. Avec l'habitude, le sang-froid vient vite.Yann Fernandez, cordiste depuis 5 ans
Pour ce chantier à 300.000 euros, les six cordistes ont été mobilisés pendant près d'un mois. Souvent à plusieurs heures de leur domicile. "C'est pas un boulot reconnu. On n'a pas de prime de risque. Il y a toujours un risque d'éboulement, de se blesser. C'est un peu un travail de l'extrême !" explique le chef de chantier Fred Salona. Une équipe qui sera de nouveau à pied d'oeuvre en juin, au Maroc : à l'ombre du barrage de Tamesna.Pluie, vent, racines des arbres ont crée des failles au niveau de la roche qui se détache naturellement avec l'érosion et tombe sur la route. Une fois les travaux finis, un filet retiendra la pierre. Jérôme Cremoux, Chef d'usines Bort-les-Orgues (EDF)