Près du cimetière Thiers à Brive-la-Gaillarde, plus d’une dizaine de riverains tirent la sonnette d’alarme. Ils sont infestés de moustiques tigres et ne peuvent plus profiter de leurs jardins.
Cela fait deux ans que le moustique tigre est arrivé dans les jardins de certains habitants de Brive-la-Gaillarde, en Corrèze. Ils sont plus d’une dizaine, tous résident à proximité du cimetière Thiers, à subir les piqûres de l’insecte. Ces riverains ont déjà alerté plusieurs fois la mairie pour prévenir de cette nuisance.
Sauf que cette année, ces Brivistes sont excédés. Ils ne peuvent plus mettre un pied dans leur jardin. Ni le jour, ni la nuit.
Mon beau-frère est venu découvrir la Corrèze pour des vacances… il va repartir avec des boutons partout. On n’a rien pu faire. On n’a même pas pu manger dehors !
Riverain, infesté par les moustiques tigres
La colère de cet habitant gronde. Il nous raconte qu’il ne sort que pour arroser son jardin le soir et à ce moment-là, il doit s’agiter dans tous les sens pour éviter la terreur du petit animal.
Ce vendredi matin, une de nos équipes s’est rendue sur place. Elle a pu constater les faits en se faisant dévorer par les moustiques tigres, nombreux dans les jardins des habitants comme ils l’avaient annoncé.
Le cimetière Thiers à l’origine de cette invasion
Pour tous, l’invasion de moustiques tigres viendrait du cimetière Thiers, accolé à leurs maisons. Le lieu n’est pas entretenu depuis des années. Sur place, nos journalistes ont constaté les dires des riverains. Des tombes à l’abandon, ouvertes remplies d’eau, des jardinières, des coupelles, des pots sont remplis de larves. En ouvrant les WC du cimetière, ils ont fait face à un nuage de moustiques.
Malgré les alertes lancées à plusieurs reprises par les habitants, la mairie de Brive dit ne pas pouvoir s’occuper des tombes du cimetière au motif qu’elles sont privées. "Le cimetière est public mais les jardiniers ne peuvent pas intervenir sur les tombes", précise Marie Findeling, en charge de la salubrité à la mairie de Brive. C'est aux riverains qu'elle demande d'agir, en respectant des règles données comme celle d’éviter les points d’eau. Un habitant répond : "Il n'a pas un seul point d'eau dans mon jardin, l'unique... c’est le cimetière. On est excédé".
Une solution avant l'été ?
La municipalité envisage de généraliser des pièges à moustiques tigres, déjà en test dans d'autres quartiers. En attendant, "avec les services de l'hygiène et la direction des cimetières, la mairie est en train de regarder ce qu'on peut faire de plus avant la fin de l'été", explique Marie Findeling. La mairie ajoute que "depuis le mois de mai, le service hygiène de la Ville a entrepris plusieurs enquêtes pour identifier la source du problème et lui apporter des solutions, même s’il n’existe pas, pour l’heure, de remède miracle sur un fléau qui touche les villes de France dans leur ensemble, que l’on soit riverain d’un cimetière ou non".
Un rendez-vous avec les riverains est prévu lundi 20 juin à 14h30.