Dans une école primaire briviste, le comportement violent d’une fillette handicapée crée des tensions au sein de la classe. Face au manque de réaction de l’académie, les parents ont décidé d’agir pour la sécurité de leurs enfants.
Dans une école primaire de Brive-la-Gaillarde, le comportement violent d’une enfant en situation de handicap perturbe une classe de CE1 et les autres élèves. Noah Renon, explique la situation :
Des cris, des tables renversées, des coups parfois... Depuis six mois, des parents d’élèves ont alerté l’académie sur ce problème, en envoyant 17 courriers recommandés, restés lettre morte. Lundi 23 avril, face à l’absence de réaction, ils ont décidé d’agir eux-mêmes.Elle nous fait mal, elle nous tire les cheveux, elle jette les cahiers… Après on ne sait plus où on en est, on n’arrive plus à retrouver nos affaires.
« Une situation d’urgence »
Camille Renon, parent d’élèves déléguée détaille leur action : « Toute la semaine, il y aura des parents le matin et l’après-midi, soit devant la classe si la jeune fille est en classe, sinon dans la cour. » Une sorte de tour de garde pour pallier les insuffisances du dispositif actuel.
Malgré la présence d'une auxiliaire de vie scolaire et d'une aide spécialisée pour la petite fille, l'équipe enseignante se sent démunie. « On est dans une situation d’urgence qu’on aurait jamais dû atteindre. », assure Laurent Herlin, représentant du syndicat enseignant SE-UNSA, parlant même de « souffrance au travail ».
« Favoriser l’inclusion scolaire »
Le directeur académique de Corrèze, Daniel Passat, était présent lundi, mais n’a pas apporté de solution concrète aux parents inquiets. Il a seulement tenu à rappeler que « le rôle de l’école, c’est d’accueillir tous les enfants et favoriser au maximum l’inclusion scolaire. »
A l'école, les parents ne semblent pas être contre l'intégration d'élèves en situation de handicap, mais seulement contre la violence. Faute de mieux, ils veilleront désormais sur la classe.