Alors que la récolte peine à démarrer en Limousin, coup de projecteur sur une entreprise spécialisée dans l'expédition de champignons des bois frais et transformés. Avec des évolutions nombreuses depuis près d'un siècle et notamment la quantité de champignons récoltés chaque année.
Chez Monteil, on fait commerce du champignon depuis 1920. Jusqu'aux années 90, l'entreprise employait jusqu'à 180 salariés en pleine saison. Elle n'en compte plus que 16 aujourd'hui. La faute essentiellement à la baisse des quantités de champignons ramassées en Corrèze.
Pour Jean - Claude Monteil, grossiste en champignons, la collecte s'étendait autrefois du 15 août au 15 novembre avec trois, quatre et jusqu'à dix-sept tonnes ramassées chaque jour. Aujourd'hui, ce maximum est réalisé au cours de la saison.
Une disparition des cèpes sur laquelle Jean - Claude Monteil a son idée : le changement de type de forêt, avec notamment l'arrivée du douglas qui ne permet pas de récolter de cèpes selon l'expert.
S'ajoutent à cela d'autres facteurs, comme le remplacement des forêts par des prairies, ou le prélèvement irraisonné de certains cueilleurs.
Si autrefois le cèpe corrézien représentait la moitié du volume commercialisé en France, désormais plus de 90% des champignons proviennent de l'étranger. Essentiellement des pays de l'est. D'où les contrôles réguliers de la répression des fraudes pour vérifier la provenance des champignons