Corrèze : depuis la charte pour limiter les pesticides, moins de discorde autour des pommes ?

Un an après la signature par la majorité des pomiculteurs de Corrèze d’une charte de bonnes pratiques pour protéger leurs voisins des pesticides, les tensions entre producteurs et riverains se sont apaisées. Mais certains demandent toujours à aller plus loin que cette charte, non contraignante.

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Il y a un an, 80% des pomiculteurs de Corrèze signaient une charte des bonnes pratiques pour limiter la diffusion de pesticides.

L’idée derrière ce texte : apaiser enfin les tensions entre les producteurs et leurs voisins, excédés d’être exposés à répétition à des produits parfois toxiques (selon divers degrés). Des tensions telles que souvent, pomiculteurs et riverains se sont retrouvés face à face à la gendarmerie ou devant le tribunal.



Entre autres, la charte engage les arboriculteurs à ne pas traiter le dimanche, ni les jours fériés, et les enjoint à installer différentes protections autour de leurs parcelles proches d’habitations.

Un an après, où en est-on ? Des filets de protection ont été installés, et des haies brise-vent ont bien été plantées.

Les rapports se sont de fait améliorés, constate Laurent Rougerie, président du syndicat AOP Pomme du Limousin. "On ne pouvait pas continuer à travailler dans un esprit de conflit, aujourd’hui les relations sont beaucoup plus apaisées."

"Il faut aller beaucoup plus loin"


Pour autant, les mesures appliquées ne sont pas totalement suffisantes. Il en faut d’autres, juge Fabrice Micouraud, représentant d'Allassac ONG et des associations signataires de la charte :

La charte est un bon début, mais il faut aller beaucoup plus loin et aller vers l’abandon des produits phytosanitaires que l’on utilise aujourd’hui encore à proximité des habitations.


Par ailleurs, la charte a ses limites : ainsi, elle n’est pas contraignante, et aucune sanction ne peut donc être prise contre l’agriculteur qui ne respecterait pas ses engagements. Sans oublier le fait que tous ne l’ont pas signée. C’est le cas du voisin de Cristina Sainte-Marie : celle-ci a déjà tenté des actions en justice contre lui, mais en vain.

 

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