Elles ne sont pas fermées mais les salles de loisirs d'intérieur sont confrontées à d'importantes annulations d'arbres de Noël, d'événements d'entreprises ou d'anniversaires à cause de la situation sanitaire. Exemples à Brive.
Depuis quelques jours, les annulations tombent en cascade et les employés trouvent le temps long. "Habituellement décembre est l'un des plus gros mois de l'année pour nous" indique Jacky Maloyer, gérant du Complexe à Brive, un site de 4200 m2 composé d'un laser game, de jeux pour enfants, d'une salle de foot, une salle de squash et d'un restaurant.
Des entreprises organisent des arbres de Noël et des repas de fin d'année mais nous avons déjà 85 % d'annulations, 4000 repas annulés notamment de quatre grosses entreprises qui avaient invité chacune près de 300 salariés.
Les sociétés ont préféré jouer la prudence. Certaines voudraient reporter les repas en janvier. Un gros manque à gagner qui dépasse la moitié du chiffre d'affaires. Jacky Maloyer avait décidé aussi d'embaucher six personnes de plus pour décembre et janvier, en plus des 12 salariés. Il pense demander une prise en charge de chômage partiel.
A la tête du "Gaillard academy", l'un des trois "escape game" de Brive, Maxime Yonnet fait grise mine aussi. "Depuis quinze jours, on a eu 95 % d'annulations d'événements commandés par des entreprises, comme les "team building" pour renforcer les cohésions dans les sociétés. Comme c'est la moitié de notre activité, c'est la moitié du chiffre d'affaire envolé pour décembre" dit le jeune gérant qui guette les informations de son syndicat.
Les familles désertent les lieux
Si les entreprises ne veulent pas prendre de risques inutiles en cette période de cinquième vague, les particuliers semblent vouloir éviter aussi les loisirs "indoor" malgré le pass sanitaire. "Une journée pluvieuse comme aujourd'hui, nous avons habituellement 120 entrées dans tous les jeux" explique Jacky Maloyer. En cette fin de journée, il y a eu trois fois moins de visites. Pareil pour les anniversaires d'enfants qui plaisent beaucoup. "Samedi 11 décembre, nous avions 15 réservations. Nous avons déjà 9 annulations".
"Désormais, on a des annulations tardives et des réservations aussi de dernière minute par téléphone ou sur le site. C'est nouveau et pas simple. Il faut s'organiser" déplore Maxime Yonnet.
Si l'automne a été plutôt bon pour les gérants de loisirs d'intérieur, ces derniers se retrouvent une nouvelle fois dans l'incertitude pour les semaines à venir. La fermeture des discothèques rappelle de mauvais souvenirs au patron du Complexe : "on n'a pas de visibilité pour la suite et on espère ne pas fermer, comme en novembre 2020".