Alors qu'une commission devait statuer le 23 juin sur le transfert d'un patient dangereux, surnommé "le cannibale", à l'hôpital psychiatrique de Brive, aucune décision ne semble avoir été prise. Le préfet n'a en effet pas été saisi, preuve qu'aucune demande de transfert n'a pour l'instant été effectuée.
Le patient au lourd passé criminel, surnommé "le cannibale", va-t-il être transféré à l'hôpital psychiatrique de Brive ? Alors qu'une commission médicale devait statuer sur son transfert le 23 juin, aucune décision n'a, semble-t-il, été prise.
L'hôpital de Brive n'a pas communiqué à ce sujet, mais la préfecture a confirmé ne pas avoir été saisie du dossier. Preuve qu'aucune demande de transfert n'a pour l'instant été envoyée.
La députée de la deuxième circonscription de la Corrèze, Frédérique Meunier, a affirmé qu'elle restait "prudente et vigilante", quant à la possibilité d'un transfert qui pourrait "intervenir dans les mois qui viennent". Interpellée par l'équipe soignante, qui s'est ouvertement opposée à ce transfert, la députée avait signalé la situation au ministre de la santé, François Braun, selon une information de La Montagne.
En cause, une possible amélioration de l'état de santé du patient meurtrier
Celui qui avait éventré un passant dans le centre-ville de Brive en 1997, avant de tuer son codétenu en 2004, lui mangeant la cervelle, réside actuellement à l'unité pour malades difficiles (UMD) de l'hôpital d'Eygurande, près d'Ussel.
La question de ce transfert avait suscité de nombreuses inquiétudes au sein du personnel soignant du service psychiatrique de l'hôpital de Brive. Pour expliquer leur refus d'accueillir ce patient, ils avaient adressé un courrier argumenté à la direction de l'hôpital, à l'agence régionale de la santé (ARS), au préfet de la Corrèze, Etienne Desplanques, et à la députée Mme Meunier.
Interrogé, M. Desplanques a expliqué que si "le psychiatre responsable de l'UMD estime que la prise en charge dans cette unité n'est plus nécessaire, au vu de l'amélioration de l'état du patient, alors une commission médicale de suivi peut saisir le préfet, qui prononce la sortie et décide si la sortie se fait dans l'établissement psychiatrique d'origine, soit dans l'Indre, ou dans un autre établissement." Le changement d'établissement doit se faire dans les vingt jours après décision du préfet.
Reste à comprendre pourquoi le service psychiatrique de Brive a été choisi pour accueillir ce patient.