Après la mobilisation de ce mercredi 7 mars, le mouvement contre la réforme des retraites se poursuit dans la région. Ce mercredi matin, l’accès à la zone artisanale d’Ussac, près de Brive, a été bloqué par des manifestants.
L’action a débuté à 4 h ce mercredi matin. À l’appel d’un mouvement intersyndical, des manifestants ont bloqué les deux ronds-points qui permettent de rejoindre la zone artisanale d’Ussac, au nord de Brive.
Selon Franck Arrivé, secrétaire général de la CGT cheminots à Brive, l’objectif est clairement de toucher le fonctionnement de l’économie : "Si Emmanuel Macron ne veut pas nous écouter sur le nombre de Français qui sont dans la rue, il va peut-être nous écouter sur l’impact économique d’un mouvement où on demande le retrait de la réforme des retraites".
"Aujourd’hui, c’est ici, demain, ce sera ailleurs"
Une file de camions ne pouvant pas livrer leurs produits s’est rapidement formée. Mais ce blocage n’a pas provoqué de tensions : le dispositif de gendarmerie est resté discret, et un groupe de conducteurs de poids lourds a même fait part de sa solidarité.
Pour les syndicats, cette action représente un nouveau moyen de pression sur les parlementaires qui vont voter la loi. Franck Arrivé dit aussi vouloir contenir une radicalisation du mouvement, tout en soulignant la détermination des manifestants : "Aujourd’hui, c’est ici, demain, ce sera ailleurs. Pour maintenir les salariés dans la grève, il faut leur proposer des initiatives et des actions."
Le blocage a été levé vers 10 h 30. De nouvelles manifestations sont prévues samedi en Corrèze. Un autre mouvement est programmé le 15 mars, jour de la "commission mixte paritaire" où 7 députés et 7 sénateurs tenteront de trouver, à huis clos, un texte commun sur la réforme des retraites.
Avec Astrid Farbos