Avant une après-midi de manifestation, des barrages filtrants ont été installés par des militants syndicaux sur plusieurs ronds-points de la région ce mercredi 15 mars au matin.
Mobilisation aux portes de Brive
Dès 8 h ce mercredi matin, deux barrages ont été installés à Malemort, aux portes de Brive, en Corrèze. La circulation est ralentie, mais il n’y a pas de tension et certains automobilistes affichent clairement leur soutien.
Au volant de son camion, Jason, qui travaille dans l’assainissement, se montre solidaire : "Tout le monde est concerné. Les anciens avant se sont battus pour ça." Dans sa voiture, Thibault, commercial, confirme : "Je ne peux pas faire grève, mais je les soutiens à 100 %. On se rend compte que les politiques nous prennent un peu pour des imbéciles."
Gilet rouge de FO sur le dos, Célia Legeard explique les raisons de sa mobilisation : "Je travaille à l’hôpital de Brive, je suis aide-soignante, et 64 ans, ce ne sera pas possible. Moi, je suis en catégorie active, et normalement, je devais partir à 57 ans. Je me prends 2 ans de plus." Elle rejoindra la manifestation de Brive ce mercredi après-midi.
D'autres actions en Creuse et en Haute-Vienne
D’autres mobilisations ont déjà eu lieu dans la région ce matin. À Limoges, 50 militants syndicaux CFDT et FSU ont notamment perturbé la circulation sur le rond-point du Family village, au nord de la ville.
"C'est la dernière ligne droite avant le vote, ou pas. On se dit qu'on a des chances. C'est le sens de notre mouvement de contestation. On dit que tout le monde est résigné, mais nous, on y croit, c'est le rôle d'une organisation syndicale et on manifestera jusqu'au bout" confiait Martine Levèque, secrétaire générale de la CFDT 87.
L'opération s'est déroulée dans le calme. Une centaine d'élèves ont également bloqué l'entrée du lycée Raoul Dautry avant de se rendre dans d'autres établissements.
La CGT de l'entreprise Legrand a mis en place un blocage sur la route menant à la plateforme logistique de la Valoine. Une action débutée le 8 mars.
"Le but, c'est de rentrer plus dans le dur contre la réforme des retraites en attaquant le capital et Legrand et la seule entreprise du CAC 40 de Nouvelle Aquitaine. On bloque pour que ces entreprises fassent remonter au gouvernement qu'on ne veut pas de cette réforme des retraites" expliquait Olivier Ten, délégué syndical CGT chez Legrand.
Une première grande manifestation a eu lieu à Guéret, rassemblant 1 800 personnes selon la préfecture et 2 000 selon les syndicats.
Cette nouvelle journée de mobilisation est organisée le jour où se tient une commission mixte paritaire qui doit statuer sur un projet de réforme définitif.