VIDÉO. L'histoire de la renaissance du vignoble en Corrèze

durée de la vidéo : 00h02mn31s
Au XIXe siècle, 16 000 hectares de vignes recouvraient la campagne corrézienne. ©Julie Radenac / Eléa Tymen - France Télévisions

C'est une appellation encore récente sur la carte des vins de France : les vins de Corrèze gagnent peu à peu leurs lettres de noblesse sur ce marché très concurrentiel. Une histoire (re)commencée il y a trente-cinq ans…

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C’est la figure de proue du vignoble de Mille et Une Pierres, sur ce coteau de Branceille : Philippe Leymat conduit en bio 10 hectares de chardonnay, de cabernet franc et de merlot. Vigneron en Corrèze, un statut qui surprend encore.

“Nous n’avons que 35 ans, ce qui est jeune pour un vignoble. Maintenant les Corréziens commencent à savoir qu’il y a du vin en Corrèze, mais c’est le fruit d’un long travail…”

Philippe Leymat, vigneron corrézien

La Corrèze fut pourtant une fameuse terre de vin. Au XIXe siècle, il y avait ici 16 000 hectares de vigne, l'équivalent du vignoble alsacien. Mais tout a été anéanti par le philoxera et remplacé par d’autres cultures dont le père de Philippe se souvient bien : “La parcelle qui est plantée en noyer en bas, on avait une partie qui était en terre pour faire du tabac.”

Mais au milieu des années 80, la culture du tabac sent le roussi, alors Jacky et cinq autres agriculteurs de la commune tentent un coup de poker : relancer le vignoble corrézien. “Après deux-trois ans de réflexion, on a décidé de redémarrer avec une première plantation en 1987 et une première récolte en 1990. Un grand moment.” se souvient, nostalgique, Jacky Leymat.

La revanche de la piquette

Nos pionniers investissent dans un chai, suivent les conseils de techniciens bordelais, mais l’inexpérience et la météo s’en mêlent… Les premières cuvées laissent un goût amer. “En 1993 la pluie était persistante donc on a fait un millésime vraiment pas très bon... ” se désole Jacky.

"Piquette", une sale étiquette qui colle au Mille et Une Pierres. Pour s’en défaire, il a fallu des années de travail et de vieillissement des vignes… mais aussi, même si on ne peut s'en réjouir, l'action du réchauffement climatique.

“On a une période d’ensoleillement que l’on ne connaissait pas en 1990. Maintenant septembre est presque aussi chaud que le mois de juin, et pour la vigne c’est bien, ça nous permet d’avoir des maturités exceptionnelles.” 

Hervé Bruyère, maître de chai

En 2017, les vins corréziens obtiennent leur AOP. Un cahier des charges de l’excellence qui guide le Mille et Une Pierres sur le chemin des grands vins. “Aujourd’hui, on est sûr du résultat. Les gens, quand ils goûtent au Mille et Une Pierres, ils se disent que ce n’est plus la même chose qu’auparavant, donc ça confirme le fait qu’on est rentré dans le monde des grands vins”, se réjouit Philippe Leymat.

Victime de son succès, le Mille et Une Pierres ne parvient plus à satisfaire la demande et rêve de s'agrandir pour être davantage visible sur la carte des vins de France.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information