En plein confinement, « l’empreinte », scène nationale de Brive et de Tulle continue de proposer "ses apéros-conversations", des rendez-vous culturels mensuels. Mais, cette fois-ci, en visioconférence.
Maintenir le lien avec le public, un enjeu pour la scène nationale de Brive et de Tulle. L’un des seuls rendez-vous possible : "les tribunes" aussi appelés plus légèrement "les apéros-conversations". Un programme de conférences, initié il y a trois ans qui peut s’organiser à distance.
C’est la dramaturge, ancienne maîtresse de conférences en art et en littérature contemporaine, aujourd’hui artiste associé de L’empreinte, Barbara Métais-Chastanier, qui a lancé l’idée de ces rencontres. Sous forme de conférences suivies de discussions, des historiens, des géographes, des urbanistes, sociologues, philosophes, économistes, viennent parler de sciences humaines et d’écologie.
L’autonomie énergétique, les catastrophes écologiques, la fragilité de la civilisation… les thèmes sont variés mais tournent autour de problèmes de société. Loin d’un programme purement artistique, L’empreinte se place ici comme un espace de réflexion et d’échanges.
Plaquette des "tribunes" ou "apéros-conversations" de l'année 2020/2021
Ces conférences résonnent avec le contexte sanitaire. Non pas que les sujets abordés n’avaient jamais été soulevés auparavant mais la pandémie les met davantage en lumière.
De Joëlle Zask, Geneviève Azam, Fanny Lopez, à Jean-Baptiste Vidalou, tous ces intervenants choisis par Barbara Métais-Chastanier l'inspirent. Selon elle, ils mettent en jeu la pensée d’un autre monde possible, ils nourrissent les alternatives les plus désirables et ils cherchent à penser d’autres relations entre les vivants.
Le théâtre comme "lieu où le monde se pense et s’invente"
Ces rendez-vous mensuels sont le résultat de la volonté du directeur Nicolas Blanc, d’avoir "un théâtre ouvert sur le monde et sur son territoire". Il défend un théâtre qui s’intéresse aux problèmes de la société et qui soit un lieu d’échange et de débat, un peu à la manière d’une "université populaire". Pour l’artiste Barbara Métais-Chastanier, ces tribunes permettent de "partager d’une autre manière des questions qui sont déjà au cœur des projets artistiques".
Et ces rencontres plaisent. "Elles ont creusé leur sillage" explique Barbara. Après leurs débuts il y a trois ans, elles sont désormais attendues. Le public n’est pas seulement celui des spectacles. Ces rendez-vous ont amené d’autres gens, ils attirent un public spécifique qui s’intéresse à ces problématiques de société.