En Corrèze la gauche devra s'unir si elle veut conserver la majorité dans ce département.
Dans ce département que François Hollande n'avait emporté qu'avec une très courte avance en 2008 et qui lui avait servi de tremplin pour l'Elysée, le socialiste Gérard Bonnet, président sortant du Conseil général, est contraint à un second tour.
Il en est de même pour Bernard Combes, maire PS de Tulle: il ne lui manquait toutefois que huit voix pour être élu dès le premier tour.
En revanche, la droite, "Corrèze demain", obtient déjà quatre cantons à l'issue du premier tour, dont deux qu'elle arrache à la gauche (Argentat et Malemort). La droite est en ballottage favorable dans quatre cantons, parmi lesquels Brive-2, commune perdue lors des dernières municipales par le PS.
A condition de parvenir à s'unir pour le second tour, la gauche est en ballottage favorable sur neuf cantons : Allassac, Brive-La-Gaillarde-4, Haute-Dordogne, Millevaches, Naves, Sainte-Fortunade, Seilhac-Monédières, Tulle et Yssandonnais.
Deux cantons sont très incertains à Brive, à l'image de l'élection dans ce département que la droite avait dirigé sans discontinuer depuis 1970 avec l'arrivée d'un certain Jacques Chirac.
Contrairement à de nombreux départements français, le Front national reste globalement en retrait et ne sera présent nulle part en Corrèze au second tour, un département qui détient la palme du plus gros endettement de France.