A l'occasion de la semaine de la Toussaint, nous vous proposons une série consacrées aux cimetières. Aujourd'hui, direction la Corrèze dans des cimetières qui recèlent quelques curiosités.
Pour les visiteurs de passage à Sarroux, petite commune de Haute-Corrèze à quelques kilomètres de Bort-les-Orgues, récemment regroupée avec la commune voisine de St Julien-près-Bort, c'est un détour obligé.
La promenade au cimetière, à la recherche de LA curiosité...
Qui n'est d'ailleurs pas très difficile à trouver, juste au bout de l'allée de droite : la tombe d'un certain Léon Charbonnel, qui vécut au XIXème siècle et dont l'occupation favorite était de conduire des troupeaux de vaches Salers dans le Poitou et les Charentes, où elles étaient utilisées pour défricher les landes.
Il avait fait sculpter dans de la pierre de lave typique du pays auvergnat une vache salers et un chien guideur de troupeau, pour l'accompagner dans l'au-delà.
A 80 kilomètres de là, non loin du pays des Monédières, le petit cimetière de Saint-Salvadour présente lui-aussi quelques sépultures originales.
A l'entrée du cimetière : le caveau monumental d'Antoine Paucard, maçon, scupteur et poète, décédé en 1980 à l'âge de 94 ans.
L'artiste avait anticipé sur sa mort, et avait construit et sculpté lui-même, dans les années 1950, son caveau qui abrite également sa femme, sa fille et son fils.
Au bout de l'allée centrale, se dresse l'imposant caveau de la famille Tixier-Pouget.
Georges Tixier, un docteur en pharmacie qui avait fait fortune à Paris, avait fait construire ce monument au début des années 1950, pour accueillir le corps embaumé de son épouse, originaire de la commune.
Avec sa femme, ils avaient créé à St Salvadour une fondation, où - pendant des dizaines d'années - des religieuses ont prodigué gratuitement des soins aux nécéssiteux.
En 1985, le bâtiment a été repris par la commune, qui en a fait un foyer d'hébergement temporaire.
Celui-ci est fermé depuis le 1er juin 2017, car il nécessite des travaux de remise aux normes.