Meyssac : les conséquences de l'annulation du marché de Noël

Pour la première fois depuis 26 ans, le marché de Noël de Meyssac n'aura pas lieu. Un moment de partage et d'animation qui va manquer. Habituellement, la manifestation attire 20 000 visiteurs dans cette commune corrézienne de 1300 habitants. 

Au grenier, les décorations! Depuis le mois de février, Francine Alavic, l'une des cent bénévoles de l'organisation du marché de Noël de Meyssac passe ses soirées à confectionner d'élégantes étoiles de Noël en papier pour l'église de la commune. 

Un crève-coeur

Il a pourtant fallu prendre la décision d'annuler le marché de Noël. Un crève-coeur. C'est la première fois en 26 ans qu'il n'aura pas lieu, une décision difficile à prendre "c'est vraiment compliqué de s'arrêter là et de ne pas faire le marché de Noël", explique la bénévole. 

Les automates en bois, la spécialité du maire de la commune, qui font le succès du marché chaque année, resteront eux aussi dans leur hangar. "Ils resteront bien au chaud jusqu'à l'année prochaine j'espère pour être vus par un plus grand nombre encore parce que tout le monde aura envie de sortir!"

Une note d'optimisme, certes, mais qui n'empêche pas Christophe Caron de regretter l'absence des 40 chalets sur la place de la commune, et surtout le grand moment de partage, "l'odeur de marrons grillés", et la musique. 
   

L'inquiétude

Le marché de Noël va aussi beaucoup manquer au boulanger. 
 

Il y a des gens qui reviennent tous les ans pour la brioche de Noël

Laurent Borie, boulanger-pâtissier

Pour ce commerçant, l'annulation des deux jours de marché les 5 et 6 décembre représente un manque à gagner de 5000 euros. Car il profite de cette période pour confectionner une brioche dont lui seul a le secret. Et qui attire les gourmands. 

Mais aujourd'hui, c'est aussi le retour du confinement qui inquiète le boulanger et sa femme. Leur commerce, de première nécessité, restera ouvert mais en avril dernier, ils avaient perdu 50% de leur chiffre d'affaires. 
 

J'appréhende les jours à venir

Isabelle Borie, boulangère

Lors du premier confinement, les clients avaient surtout acheter de la farine et de la levure pour fabriquer eux-mêmes leur pain. Aujourd'hui, les boulangers redoutent de vivre la même situation.