Usagers de la route ou professionnels des transports… Les blocages des agriculteurs, débutés il y a une semaine, pour dénoncer la situation du monde agricole, ne sont pas sans conséquences pour tout un chacun. Illustrations en Corrèze.
7 h 30, en ce petit matin du 30 janvier, entre Brive et Donzenac, sur la RN 920, où plusieurs centaines de véhicules sont à l’arrêt. "Pour 20 minutes de trajet, on est à peu près à 1 h 40, pour amener les enfants à l’école et revenir, et encore, s’il n’y a pas d’autres incidents…"
Quelques paroles d’automobilistes, désormais habitués, mais toujours surpris. "On s’attendait bien à un petit barrage, mais pas à des attentes de ce temps-là !"
Depuis une semaine que les agriculteurs bloquent, ici et là, les routes, pour dénoncer leur situation et revendiquer sur leurs attentes, les automobilistes s’adaptent, comprennent, mais commencent à trouver le temps long !
Et ce n’est rien comparé aux professionnels de la route, les transporteurs, qui vivent eux, de facto, une véritable galère qu’il faut, de plus, ajuster en permanence, en temps réel.
Hier, on livrait à Mont-de-Marsan, aujourd’hui, on ne livre plus, c’est pareil sur Bordeaux… On ne sait plus où on va !
Jean-Jacques Madrias, PDG de TRM, entreprise basée à Ussac (19)
Et c’est sans compter sur l’exaspération des riverains de certaines communes, comme Allassac, qui sont devenues des itinéraires de délestages, des "plans bis", et qui ont vu leur circulation exploser (plus de 350 poids lourds par heure, actuellement, à Allassac !).
Si le mouvement des agriculteurs est plutôt bien compris, beaucoup attendent néanmoins qu’il prenne fin, ou, du moins, que ses conséquences soient moindres, afin de reprendre une vie un rien "plus normale".