Cette cinquième vague de covid, oblige comme l'an dernier, les municipalités à annuler leur cérémonie des vœux. Un moment à la fois solennel et convivial qui participe à la vie d'une commune.
À Objat (Corrèze), le premier déçu par l'annulation de la cérémonie des vœux du maire de la commune c'est Christophe Besse. Il est traiteur, c'est son équipe qui devait organiser la réception, comme l'an dernier elle a été annulée à cause de l'épidémie de covid. "Les vœux, même si ce ne sont pas des budgets pharaoniques, c'est une grosse part du chiffre d'affaire qui nous permet de vivre les mois un peu difficiles comme janvier, février, mars, en attendant les beaux jours. On fait avec, on a pas le choix, tout simplement. Alors on va essayer de trouver autre chose pour essayer de faire du chiffre d'affaire, on est en train de travailler dessus. De toute façon il faut sans arrêt se réinventer depuis deux ans."
En sortant de la cuisine de Christophe Besse, notre équipe croise dans les rues d'Objat des habitants qui semblent, eux aussi, regretter de manquer à nouveau ce rendez vous traditionnel. "Cela permet de voir ce qui a été fait dans l’année et de connaître les projets futurs. Pour moi c’est très constructif une cérémonie de vœux," confie ce passant. "C'est un rendez-vous important pour s’informer de diverses choses et rendre hommage à ceux qui travaillent dans la commune," renchérit cet autre Objatois.
Même situation à Uzerche où Jean-Paul Grador le maire (PCF) a été contraint lui aussi de se plier à la rude loi imposée par l'épidémie, pas de rassemblement, pas de cérémonie : "Même si toute la population n'est pas là, ça fait déplacer beaucoup de gens. Et l'idée de faire une manifestation où on aurait supprimé tout le côté convivial de la chose nous semblait complètement aberrante, cela aurait perdu tout son sens".
C’est vrai qu’il y a les discours, mais il y a aussi ce moment d’après qui permet d’échanger de façon plus directe, sur des problématiques plus particulières de chacun. Et c’est ce moment-là que les gens aiment et surtout avec un petit bout de galette dans les main et un petit verre pour trinquer à l’amitié.
Jean-Paul Grador, maire (PCF) d'Uzerche
Bien entendu le repas des anciens, programmé à Uzerche en janvier, est lui aussi annulé. Les élus se partageront la remise de colis alimentaires à domicile. Avec un vœu commun : que ce soit la dernière fois.
