Au lendemain de l'incendie de Mecafor, survenu à Ussel, plusieurs professionnels proposent leur aide à l'entreprise. L'objectif ? Reprendre l'activité rapidement et éviter le chômage technique.
Jour de Noël, à Ussel. Pas grand monde dans les rues. À l'inverse, sur la zone de l'Empereur, on s'active. Plus de 24 heures après l'incendie qui a ravagé un atelier de l'entreprise Mecafor, les experts - notamment des assurances - sont à pied d'oeuvre. L'objectif ? "Obtenir une levée de fonds le plus rapidement possible pour passer de nouvelles commandes", assure Eric Paillot, le gérant de l'entreprise. Car comme il l'expliquait, ce lundi 24 décembre, le préjudice financier serait de "l'ordre de 4 millions d'euros".
Face à ces problèmes financiers, la solidarité s'organise dans la commune et ses environs :
Nous avons reçu beaucoup de messages de la part de confrères. Ils nous proposent, spontanément, de nous prêter ou de nous louer du matériel. C'est touchant.
Eric Paillot se laisse quelques temps pour examiner toutes ces propositions et agir dans les prochains jours. Car son objectif, il l'assure, c'est "une reprise dès la rentrée le 3 janvier 2019".
Éviter le chômage technique
Même son de cloche du côté de la mairie. "Nous sommes là pour Mecafor. C'est l'entreprise phare du territoire. Une grande partie des salariés habite sur la commune ou aux alentours. Alors oui, nous devons trouver des solutions", explique Christophe Arfeuillère, maire d'Ussel. De ce côté-là, le gérant a quelques idées : "Notre objectif va être de redéployer des salariés d'Ussel sur d'autres chantiers". En effet, la société emploie, au total, quarante personnes sur le Limousin, l'Auvergne et la Bourgogne. Sur le seul site d'Ussel, où se trouve le siège social, ils sont dix salariés, dont cinq uniquement à l'atelier de maintenance ravagé par les flammes. Ce sont eux qui devraient être, en priorité, envoyés sur ces "autres chantiers".
L'incendie revendiqué dans un mail
C'est une information révélée par le Populaire du Centre. Dans la nuit du 23 au 24 décembre, alors que les pompiers étaient en train d'éteindre les flammes, un mail de revendication a été envoyé à 3 h 42, à nos confrères.
Voici le texte publié sur le site du Populaire :
Dans ce mail, nous retrouvons quelques uns des tags découverts sur place durant la nuit de l'incendie. Plusieurs organismes et entreprises sont pris à parti : l'usine à pellets de Viam et de Bugeat ou encore CFBL et Unisylva, deux coopératives forestières. Une enquête de police est en cours en co-saisine avec le Service régional de police judiciaire (SRPJ).