Au tribunal correctionnel de Tulle : le procès d’un chanteur militant

Ce mardi 1er juin 2021, un chanteur d’une chorale militante a été condamné à 9 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Tulle.  

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Tout a commencé le jeudi 26 novembre 2020 sur le marché d’Argentat, en Corrèze. Dans un cadre bucolique, des musiciens souhaitaient défendre la liberté et manifester contre les mesures barrières imposées par l’Etat d’urgence sanitaire. Au son des guitares et de l’accordéon, ils protestaient contre le port du masque notamment.

Mais tout bascule lorsque la chorale fait l’objet d’un contrôle de la gendarmerie. Un contrôle qui se passe mal, à la suite duquel un homme, l’un des chanteurs de cette chorale militante est accusé d’infractions. Poursuivi par le tribunal correctionnel de Tulle pour port d’arme (un opinel), outrage, rébellion, violence sur trois gendarmes, participation à un rassemblement interdit, l’audience de cet homme de 34 ans s’est tenue ce mardi 1er juin.

Pour le soutenir, avant que ne débute l’audience, une vingtaine de personnes s’est rassemblée dans les marches du Palais de Justice, entonnant des chants entraînants. Sans que ses soutiens puissent y assister, le prévenu s’est rendu à l’audience. Le docteur en biologie a réfuté toutes les accusations à son encontre. Pour son avocat, maître François Armand, "les gendarmes ont poursuivi une personne qu’ils connaissaient comme gilet jaune (…) ce qui me paraissait assez curieux et problématique". L’avocat poursuit "ce qui apparait dans le dossier, c’est que les gendarmes n’ont fait qu’agir comme on le leur a demandé. Le monsieur que j’assistais aujourd’hui était connu comme un meneur, ce dont il se défend d’ailleurs. Mais pour la personne qui a dirigé l’enquête, c’était un meneur. Et c’est problématique, on ne devrait pas trouver de considérations politiques d’aucun ordre dans une enquête pénale dans un état de droit".

La défense a plaidé la relaxe. Selon l’avocat et des témoins, il n’y aurait pas eu de dérives violentes de la part de l’homme de 34 ans au moment de l’interpellation. D’ailleurs, ce chef d’accusation n’a pas été retenu. En revanche, le tribunal a retenu la participation à une manifestation non autorisée, le non port du masque, l'outrage, la rébellion, le refus de test ADN. Le prévenu a été condamné à 9 mois avec sursis et 500 euros d’amende.

Reste à savoir si le docteur en biologie fera appel.

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