Victime de la concurrence asiatique, la manufacture d'accordéons Maugein à Tulle (Corrèze) a vu ses ventes s'effondrer et risque la liquidation judiciaire. Son dirigeant était entendu ce vendredi 20 septembre devant le tribunal de commerce de Brive. La décision sera connue ce lundi 23 septembre.
"Ce qui est sûr, c'est que ça ne repartira pas comme avant..." Voici les mots de l'actuel dirigeant de l'entreprise Maugein, Richard Brandao, à la sortie de son audience au tribunal de commerce de Brive ce matin. Une audience brève, qui n'a duré qu'une poignée de minutes. Les juges ont déjà instruit le dossier et décideront, ce vendredi 20 septembre, du sort de l'entreprise tulliste, l'une des dernières manufactures d'accordéons françaises, en grande difficulté financière, et ce, malgré la récente diversification de sa production. En effet, Maugein a lancé une production d'harmonicas et d'un accordéon électrique en 2022, mais cela n'a pas suffi.
Aujourd'hui, l'entreprise qui emploie encore une dizaine de salariés est menacée de liquidation judiciaire. La décision du tribunal de commerce sera connue lundi 23 septembre.
Plus vite on aura la sentence, plus vite, on pourra se projeter sur autre chose (...) Préparer dans les meilleures conditions une suite... s'il y a une suite.
Richard BrandaoDirigeant de l'entreprise Maugein
Patrimoine tulliste
L'entreprise Maugein avait déjà connu une procédure de redressement judiciaire en 2013. Elle a ensuite été reprise par deux investisseurs dont l'actuel dirigeant Richard Brandao. Dix ans plus tard, c'est bien la disparition pure et simple qui menace la marque corrézienne.
Créée en 1919, l'usine Maugein fait aujourd'hui partie du patrimoine tulliste. Bien avant d'être concurrencée par le marché asiatique, l'entreprise était devenue un acteur incontournable de l'industrie locale, employant jusqu'à deux cent quatre-vingt-dix salariés dans les années 1950.