En Corrèze, un tiers des communes s'avèrent exposées à d'éventuelles inondations. Il s'agit du principal risque de catastrophe d'origine naturelle dans le département. Pourtant, à Tulle, la population reste largement ignorante de ce danger et de la conduite à adopter en cas de crue importante.

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À Tulle, sur les bords de la Corrèze, quelques marqueurs jalonnent le chemin des promeneurs les plus attentifs. Sur ces plaquettes, une inscription vient rappeler un événement historique : "Octobre 1960, plus hautes eaux connues." Si la crue centennale survenue il y a plus de soixante ans a profondément marqué la mémoire locale, les plus jeunes Tullistes ignorent sans doute que leur rivière peut se montrer tumultueuse. "Ça peut être inondé ?", demande, étonnée, une passante interrogée. "On n'est pas bien préparé, car ça n'arrive pas souvent", rétorque un autre habitant.

Les inondations constituent le principal risque de catastrophe naturelle dans le département. Un tiers des communes s'y avèrent exposées. Depuis la renaturation du cours d'eau, effectuée entre 2013 et 2016, les sinistres se sont considérablement réduits, pour le plus grand bonheur de Cécile At, gérante d'un restaurant sur les quais. Les dégâts du passé l'ont poussée à prendre ses dispositions. Dans sa cave, tout reste surélevé, au cas où. "Moi, j'ai été dans cette obligation de mesurer le risque, raconte-t-elle. Je pense que malheureusement, il faut y avoir été confronté une fois..."

Que les gens aient les bons réflexes en se mettant en sécurité, en restant chez eux.

Olivier Lefeuvre, technicien au service Rivières de la communauté d'agglomération de Tulle

Les inondations ont beau être contenues, les crues, elles, se multiplient. À cause du réchauffement climatique, la Corrèze a connu trois montées des eaux au cours des cinq dernières années. Cette fréquence se révèle six fois plus importante qu'auparavant. En octobre dernier, les pluies torrentielles qui ont ravagé Valence ont traumatisé les Espagnols. Ce drame a rappelé la nécessité d'informer la population au sujet des comportements à adopter - et à éviter - en cas d'alerte.

"Ce qui est le plus dangereux et le plus mortel, c'est de prendre sa voiture, explique Olivier Lefeuvre, technicien au service Rivières de la communauté d'agglomération de Tulle. Il faut que les gens aient les bons réflexes en se mettant en sécurité, en restant chez eux. Surtout, il ne faut pas aller chercher ses enfants, par exemple. Ne pas ajouter de la suraccidentalité. Sinon, on va mobiliser des secours dont on a peut-être besoin ailleurs. Ça s'appelle la culture du risque, et c'est un travail sur lequel il faut encore insister."

Une solution pour les villes : la désimperméabilisation

Face à des événements plus intenses et plus nombreux, cette adaptation des comportements passe également par une adaptation des constructions urbaines. "Cela veut dire réaménager nos villes en les désimperméabilisant quand c'est possible, en créant de la végétation, en créant des bassins de rétention, détaille Magali Reghezza, géographe, spécialiste de l'adaptation aux changements environnementaux. On a du temps pour se préparer, et il va falloir que chacun, dans ses compétences, avec ses moyens, s'y mette. Sachant que derrière, c'est beaucoup de bénéfices."

À Tulle, cette désimperméabilisation a déjà commencé dans le quartier de la préfecture et sur la place Carnot. Les prémices, peut-être, d'une cité plus naturelle et moins inondable.

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En Corrèze, un tiers des communes s'avèrent exposées à d'éventuelles inondations. Il s'agit du principal risque de catastrophe d'origine naturelle dans le département. Pourtant, à Tulle, la population reste largement ignorante de ce danger et de la conduite à adopter en cas de crue importante. ©Julie Radenac, Jean Colonna
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