Vague de froid. "C'est mon premier hiver ici" : une journée avec Naby, sans abri

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Naby, demandeur d'asile guinéen, a passé plusieurs nuits dehors depuis le début de l'hiver.
Naby, demandeur d'asile guinéen, a passé plusieurs nuits dehors depuis le début de l'hiver. ©Julie Radenac - Noa Thomas / France Télévisions

La préfecture de la Corrèze a décidé ce lundi d’activer le plan "grand froid" de niveau 1. Maraudes quotidiennes, places d'hébergement supplémentaires, horaires des accueils de jour élargis... Notre équipe a suivi pendant toute une journée un homme sans domicile fixe.

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Le hall de la gare, un refuge pour passer la nuit, à l'instar de Naby la nuit dernière. Venu de Guinée, ce demandeur d'asile vit à Tulle depuis novembre. Parfois, des "gens de bonne volonté", comme il dit, l'hébergent ; le reste du temps, il est sans abri.

"J'ai tous mes habits dans mon sac donc la nuit, je mets beaucoup de chemises avant de me coucher. Franchement, ça ne se passe pas bien. C'est pas facile de passer la nuit comme ça, surtout l'hiver." 

C'est mon premier hiver ici, donc ce n'est pas du tout facile.

Naby, demandeur d'asile

Au petit matin, direction l'accueil de jour du Secours populaire. "Tu veux te mettre au chaud ?"  Avec un grand sourire, Marie-Pierre, bénévole, lui ouvre la porte des locaux situés à proximité de la gare. Naby peut souffler.  Avec l'activation du plan grand froid, cette pièce ouverte à tous le matin le reste désormais jusqu'à 17 heures. Un peu de répit, de chaleur humaine et de réconfort. "Ca fait du bien, surtout le café." 

Une fois réchauffé, le jeune homme de vingt ans donne de son temps à l'association caritative. "Quand je suis là, je suis content de travailler, j'en ai envie.", confie-t-il tout en préparant des colis alimentaires qui seront distribués à d'autres personnes dans le besoin.

Passer la nuit au chaud

Mais à 17 heures, le Secours populaire ferme ses portes. Pour trouver un hébergement à Naby, la responsable tente un appel au 115 : "Je vous appelle, car nous avons le jeune Naby qui est toujours sans solution d'hébergement. Je voulais savoir si, avec l'activation du plan grand froid, vous aviez une solution pour lui s'il vous plaît." À l'autre bout du fil, l'opératrice répond par la négative. Incompréhension et déception. "C'est vrai que c'est un crève-cœur de lui dire le soir à 17 heures qu'on n'a pas de solution pour lui, qu'il va falloir qu'il se débrouille. C'est difficile."

Le plan "grand froid" prévoit pourtant des places d'hébergement supplémentaires... In extremis, une place dans un hôtel de Tulle est trouvée. Ce soir, le jeune réfugié dormira au chaud.

Maraudes quotidiennes

La préfecture de la Corrèze a décidé, ce lundi, d’activer le plan grand froid de niveau 1. À Brive, au lieu de trois maraudes hebdomadaires, la trentaine de bénévoles de la Croix Rouge se relaie pour assurer des maraudes quotidiennes et apporter soupe, vêtements chauds et couvertures aux plus démunis. 

À Brive, une cinquantaine de personnes dorment dans la rue. À Tulle, ils sont une dizaine.

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