Qu'ont pensé les premiers spectateurs de Corrèze lors de la projection, ce dimanche, du film "Bernadette" ? Voici quelques réactions de Corréziens qui n'ont pas leur langue dans leur poche quand il s'agit de parler de Bernadette Chirac.
J'ai trouvé ça très drôle, assez juste. Finalement, elle est très féministe Bernadette.
Spectatrice présente à la projection du film Bernadette à Tulleà France 3 Pays de Corrèze
Le film "Bernadette", consacré à l'épouse de Jacques Chirac, sort en salles officiellement le 4 octobre, avec, dans le rôle principal, l'actrice Catherine Deneuve. L'occasion pour les Limousins de découvrir ou redécouvrir le parcours de cette personnalité politique incontournable en Corrèze.
Après une première projection à Paris le 13 septembre dernier, trois avant-premières ont été programmées en Limousin ce 24 septembre : à Limoges, Guéret et surtout à Tulle où le film a forcément une résonance toute particulière.
"Elle faisait peur"
Car dans le fief de la Chiraquie, le parcours de la Première Dame à L'Élysée de 1995 à 2006 - évoqué dans ce long métrage - est indissociable d'un autre parcours local puisque Bernadette Chirac a maintenu ses engagements politiques en Corrèze.
Pour une habitante de la commune de Corrèze, en Corrèze, qui n'a pas manqué cette avant-première : "j'ai bien aimé, mais bon (...) je sais qu'elle n'était pas tellement appréciée, elle faisait peur, il fallait que les gens soient de son avis."
Pour cet autre spectateur, les réactions sont mitigées, mais le sourire est au rendez-vous : "J'ai bien aimé, c'était un bon film, mais en fin de compte, j'ai dit à ma femme : ça m'a rappelé de mauvais souvenirs étant de gauche. Mais sinon, j'ai passé un bon moment parce que c'est un bon film."
Il y a aussi les Corréziens plus soucieux de cinéma que de politique : "Pour un premier film, j'ai trouvé ça plutôt réussi, bien interprété. On avait envie que ça soit vrai, j'avais envie qu'elle soit comme ça. C'était une belle découverte de se dire qu'elle a finalement joué ce rôle-là alors que ce n'est pas forcément ce que j'avais en tête. Finalement, c'est une femme qui essaie de trouver sa place. (...) et on se rend bien compte, dans ces années-là, que c'était compliqué de se faire entendre et j'ai trouvé que c'était plutôt courageux de sa part".
Une Bernadette dont on ne connaît pas la part de vérité et de fiction dans cette œuvre librement adaptée. Les Corréziens qui l'ont fréquentée à Sarran le savent, eux, peut-être...