Au mouvement de grève du personnel pénitentiaire au centre de détention d'Uzerche, s'est ajouté ce mardi 23 janvier un début de rébellion à l'intérieur de la prison. Des détenus n'ont pas apprécié que leur soit refusé l'accès à leur cantine. Le mouvement est actuellement sous contrôle.
La situation aurait pu dégénérer
La manifestation des surveillants pénitentiaires se poursuit autour du centre de détention. Un personnel en moins à l'intérieur de la prison qui a des conséquences. Les détenus n'ont ainsi pu avoir accès ce matin à leur cantine. Des conditions que n'ont pas accepté certains prisonniers. Leur contestation s'est rapidement propagée à l'ensemble des cellules, jusqu'à provoquer un début de rébellion.
Les grévistes ont permis à quelques collègues de reprendre leur service pour maîtriser la situation. En même temps, se mettait en route, depuis Bordeaux, l'Equipe régionale d'intervention et de sécurité, l'ERIS - gardiens d'élite pour la paix dans les prisons. En début d'après-midi, les hommes de l'ERIS étaient stationnés à quelques kilomètres de la prison tandis qu'Alain Pompigne, directeur interrégional des services pénitentiaires de Bordeaux s'est déplacé pour "apaiser les tensions" et écouter les gardiens de prison mobilisés ce 23 janvier 2018. Il est arrivé aux environs de 14h30 pour entamer des discussions avec les syndicats.
Au niveau local, certains assouplissements pourraient intervenir à Uzerche, dès demain, 24 janvier 2018. C'est du moins ce qui ressort selon notre équipe sur place, des discussions menées cet après-midi par les syndicats et le directeur interrégional des services pénitentiaires de Bordeaux, Alain Pompigne.
La situation demeure délicate au niveau national. Cet après-midi, les syndicats de surveillants de prison ont quitté la table des négociations avec la ministre de la Justice Nicole Belloubet. Selon l'AFP, ils ont appelé à poursuivre le mouvement de blocage des établissements pénitentiaires qui dure depuis neuf jours.