Les trois prisons du Limousin (Limoges, Uzerche et Guéret) étaient bloquées ce lundi 22 janvier à l’appel des syndicats avant une rencontre prévue dans la journée avec la ministre de la Justice pour reprendre les discussions sur leurs revendications salariales et sécuritaires.
A Limoges, une vingtaine de surveillants ont monté un piquet de grève ce lundi 22 janvier à 7heures devant la maison d’arrêt pour bloquer le ravitaillement de l’établissement. La voie de circulation devant la porte était bloquée par des poubelles et la police devait intervenir pour débloquer l’entrée.
Le centre de détention d’Uzerche était également bloqué ainsi que la maison d’arrêt de Guéret. Une vingtaine de surveillants creusois, soit la moitié de l’effectif, manifestait alors qu’un gardien a été frappé par un détenu samedi 20 janvier. Ils protestent aussi contre la réorganisation de leur journée de travail par la nouvelle direction arrivée en juillet dernier.
#Correze Blocage du centre de détention d’#uzerche, depuis 5h30 ce matin 60 des 131 surveillants interdisent les entrées pour protester contre la détérioration de leurs conditions de sécurité au travail @F3Limousin pic.twitter.com/HsVyrGuYN3
— Julie Radenac (@juradenac) January 22, 2018
Les trois principaux syndicats ont rejeté ce week-end les propositions du gouvernement « en deçà des attentes des collègues mobilisés ». Ils demandent des revalorisations : soit indemnitaires (pour l'Ufap), avec une revalorisation des primes de nuit ou de pénibilité, soit statutaires (pour FO et la CGT), avec le passage pour les agents de la pénitentiaire de la catégorie C à la catégorie B.
Ce lundi, 115 établissements étaient bloqués en France sur les 188 du pays, a affirmé le secrétaire national de FO Emmanuel Baudin. L'administration pénitentiaire n’a pas encore communiqué de chiffre.