VIDÉO. "Déjà un hectare coupé, pas besoin de faire plus". Des habitants de Tarnac contre une coupe rase

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Une centaine de militants était réunie sur une parcelle de forêt à la sortie de Tarnac en Corrèze hier samedi 21 janvier. Ils dénoncent l'abattage d'arbres qualifié de coupe rase. Intervenants : Yoann, militant - Thibault Evain, membre de l'association "Vigiefeuillus" - Antoine Veyriras, militant - Équipe : Robin Spiquel, Jules Boudier, Nicolas Stil ©FTV

Une centaine de militants était réunie sur une parcelle de forêt à la sortie de Tarnac en Corrèze ce samedi 21 janvier. Ils dénoncent l'abattage d'arbres qualifié de coupe rase. Une coupe suspendue depuis plusieurs semaines.

La coupe est pleine pour ces habitants de Tarnac et environ. Pour lutter contre une coupe rase dans une forêt à la sortie du bourg, ils se sont réunis hier samedi 21 janvier. En guise de protestation contre l'abattage des arbres, ils ont noué un nœud symbolique rouge autour de troncs de grands hêtres pour rappeler le lien entre l'homme et la forêt.

Sur cette parcelle en partie déboisée, ils appellent à une sylviculture plus durable et le maintien des feuillus dans leur région.

On peut gagner de l'argent et respecter l'environnement. Le fil rouge, c'est juste pour dire stop ! On s'arrête là ! Il y a déjà un hectare qui a été coupé, pas besoin de faire plus.

Yoann, militant

Car cette forêt abrite de nombreuses espèces. Chouette de Tengmalm, pic noir et gypaète barbu y sont recensés. Mais sur le plateau des mille sources, ce sont aussi les cours d’eau qui inquiètent.

"Ils sont rarement pris en compte. Ces milieux vont être détruits, explique Thibault Evain, membre de l’association « vigiefeuillus ». Il va y avoir des machines qui peuvent passer dessus avec des chargements de bois très importants et le lit du ruisseau sera détérioré."

Depuis le début de la mobilisation il y a quelques semaines, la coupe est à l’arrêt. Le Parc naturel de Millevaches a proposé 45 000 euros pour sauvegarder cette parcelle pour les trente prochaines années. Une offre refusée par les propriétaires et leurs mandataires. Les militants ne comptent pas s’arrêter là : "On va intervenir juridiquement, ensuite, on se réserve le droit de prendre des décisions qui nous sembleront justes, justifie Antoine Veyriras, militant. Le chantier, on va faire en sorte qu'il ne reprenne pas. On va faire des barricades de papier, c'est-à-dire intervenir en droit pour montrer la dimension irrégulière et illégale de cette coupe."

Contactée par téléphone, la société ARGIL en charge de l’exploitation de la parcelle rappelle qu’elle agit en toute légalité et insiste sur le fait que certains arbres ne devraient pas être abattus. 

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