Vin : les résultats prometteurs dans la lutte contre le mildiou en Corrèze

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Le mildiou à l'assaut des vignes des Côteaux de la Vézère
En Corrèze, certains vignerons ont planté de nouveaux cépages issus de croisements et résistants à l'attaque du mildiou. Mais cette solution ne convainc pas tous les professionnels du secteurs, question de goût. Intervenants dans le reportage : Hervé Longy vigneron, SCEA des Côteaux de Brive et René Maury, vigneron, Président des Côteaux de la Vézère ©Julie Radenac, Tania Gomes et Jean-Laurent Cire - France Télévisions

Le mildiou, c'est le cauchemar des vignerons. De l'eau et des températures douces et voilà que ce champignon s'installe, pouvant entraîner des pertes de rendements considérables. Pour faire face à ce fléau, dans les Côteaux de la Vézère, certains professionnels s'adaptent. D'autres sont plus hésitants, car ils craignent de dénaturer le goût de leur vin.

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Pour que ses vignes ne soient plus victimes du mildiou, Hervé Longy, vigneron des coteaux de Brive a fait appel à la science.

La science au secours du raisin

Il y a cinq ans, il a planté des variétés hybrides, des croisements entre une vigne américaine et des cépages français, développés par l’INRAE, l’institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Ces créations résistent au mildiou et l’oidium. Preuve à l'appui.

Dans la parcelle voisine, où sont plantés des cépages classiques, le constat est sans appel : "Y'avait de jolies grappes et donc le mildiou est tombé sur les grappes, et tout est mort"

Et dans la parcelle des variétés hybrides : des grappes en abondance. Des rendements et presque aucun traitement, un atout pour ce vigneron bio. "Ces cépages résistants, ça peut se contenter de trois à quatre traitements par an", explique-t-il. Contre dix-huit traitements pour sa vigne habituelle, "18 traitements pour rien avoir", précise Hervé Longy. 

Le dilemme

La solution pourrait paraître miraculeuse. Et prometteuse face aux aléas climatiques. Pourtant, les vignerons ne franchissent pas tous le pas.

Certains hésitent à troquer Merlot et Cabernet franc contre des cépages résistants. "Je suis tenté pour des raisons économiques et des raisons de rentabilité bien sûr", explique René Maury, le président des Coteaux de la Vézère qui a perdu 60% de sa récolte cette année. "En même temps, je ne veux pas que nos clients soient perdus au niveau du goût", renchérit-il.

Les consommateurs sont-ils prêts à se familiariser à de nouvelles saveurs ? 3% du vignoble ont été consacrés à ces variétés hybrides, une première en Corrèze et déjà une cuvée. Elle s'appelle Les Résistants. À consommer avec modération.  

 

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