Des mesures restrictives supplémentaires doivent entrer en vigueur le 2 janvier 2021 dans des régions particulièrement exposées dans l'est de la France. L'ouest du pays semble, pour l'instant, épargné par un rebond épidémique. Qu'en est-il en Limousin ? Le point sur les indicateurs de la Covid-19.
A compter du 2 janvier 2021, le couvre-feu sanitaire devrait être avancé à 18 heures dans une vingtaine de départements de l'est de la France particulièrement touchés par une forte circulation du virus du SARS-CoV2.
Pour l'heure, l'ouest du pays n'est pas concerné, car relativement épargné par le rebond épidémique. Aucune mesure ne devrait donc être prises dans l'immédiat ni en Haute-Vienne, ni en Creuse, ni en Corrèze. Néanmoins, tous les indicateurs restent sous surveillance. La crainte des autorités ? Un effet "fêtes de fin d'année" qui pourrait entraîner une reprise des contaminations et viendrait bousculer le "plateau" atteint depuis quelques semaines.
Haute-Vienne
Le taux d'incidence représente le nombre de test PCR positifs pour 100 000 habitants. Il permet de comparer les départements en fonction de leur population. Pour éviter de trop grandes variations, ce taux est lissé sur une semaine (glissante).
Au niveau national, ce taux d'incidence était de 124,3 au 26 décembre, c'est-à-dire à un niveau semblable à celui de fin septembre, au début de la seconde vague.
En Haute-Vienne, le taux d'incidence est de 58 au 26 décembre 2020. Un niveau qui se situe au-dessus du seuil d'alerte mais bien en-dessous du seuil maximal de 250. Au plus fort de la seconde vague, le taux était monté jusqu'à 388,9. La courbe accuse une baisse significative depuis la mi-décembre.
Le nombre de patients hospitalisés se situe autour de la centaine, sans baisse significative mais sans remontée inquiétante pour le moment. En revanche, même s'il reste contrôlable, le nombre de patients en réanimation, après une baisse début décembre augmente depuis quelques jours avec une dizaine de patients pris en charge.
►ATTENTION ! : Entre le 9 et le 19 décembre, on constate un pic des hospitalisations, puis une rapide décrue. Il s'agit en fait de patient, environ 90, déja hospitalisés, qui ont été contaminés par la Covid pendant leur hospitalisation en raison d'un foyer infectieux (cluster) au centre de gérontologie Chastaingt du CHU de Limoges. Il ne s'agit donc pas de "nouvelles hospitalisations", ce qui a faussé les statistiques. La décrue serait donc dûe à une correction statistique par l'ARS.
Creuse
Tout comme au niveau national, le taux d'incidence est en baisse depuis début novembre en Creuse, mais cette baisse a du mal se stabiliser depuis début décembre. Des dents de scie qui sont à surveiller.
Du côté des hôpitaux, le nombre de patients hospitalisés stagne à une vingtaine depuis le 18 décembre. Le nombre patients admis en réanimation augmente depuis quelques jours.
Corrèze
Idem en Corrèze où l'on a constaté un rebond juste avant Noël en raison du nombre de tests effectués avant les fêtes, mais l'effet passé, le taux se fixe, au 26 décembre, à 63,7 soit un taux semblable à celui observé courant octobre. Au plus fort de la seconde vague, le chiffre avait atteint 333.
Attention aux indicateurs hospitaliers. Au maximum de la seconde vague, jusqu'à 86 patients ont été hospitalisés, au 22 décembre, on en comptait plus que 20 mais le chiffre est passé à plus de 30 le 29 décembre.
Les indicateurs ont donc globalement baissé depuis le deuxième confinement, mais les courbes, en Limousin, forment en ce moment un plateau dont il est difficile de prédire s'il va évoluer à la hausse ou à la baisse. Les chiffres sont évidemment beaucoup plus rassurants qu'en octobre, mais cependant, l'amélioration devra être confirmée. "L'effet Noel - Nouvel an" ne pourra être analysé que dans quelques jours, pas avant le 7 janvier minimum.