L'agence nationale du médicament a donné son feu vert pour la légalisation du cannabis thérapeutique. Une bonne nouvelle pour le conseiller régional creusois, Eric Correia, qui a lancé l'idée de faire de la Creuse le département pilote pour la production et la transformation de ce type de cannabis.
Le cannabis thérapeutique bientôt largement autorisé en France ? C'est le sens du 1er avis rendu par le comité scientifique mis en place par l'agence nationale de sécurité du médicament. Ce comité estime qu’il est "pertinent d’autoriser l’usage du cannabis à visée thérapeutique pour les patients dans certaines situations cliniques et en cas de soulagement insuffisant ou d’une mauvaise tolérance des thérapeutiques, médicamenteuses ou non, accessibles".Cette décision a été saluée par les partisans de ce type de cannabis, c'est le cas du conseiller régional creusois Eric Correia. Il milite depuis un an maintenant, pour faire du département de la Creuse un département pilote pour cultiver et transformer la plante à une échelle industrielle. Il affirme que tant du côté des agriculteurs que du côté des industriels transformateurs, chacun est prêt pour se lancer dans cette production.
"Il faut que ça aille le plus vite possible sinon ça peut échapper à la Creuse, la filière complète est là, nos agriculteurs sont prêts à planter, j’ai un laboratoire à Guéret qui est prêt à transformer [...] des investisseurs américains, italiens, israëliens, qui sont prêts à venir et mettre plusieurs millions d’euros pour créer des entreprises qui vont demain transformer." Eric Corréia qui estime que les retombées en terme d'emploi pourraient aller de "200 à 400 emplois assez vite."
Le comité scientifique spécialisé temporaire, mis en place le 10 septembre 2018, a donc décidé, en quelques semaines, d'infléchir radicalement la position française sur l'utilisation du cannabis, se reprochant dans le domaine d'autres pays européens. Ce même comité souhaite "qu'une évolution de la législation soit mise en œuvre." C'est donc désormais au législateur de se saisir de ce dossier pour modifier la loi et rendre possible - ou non - la culture, la transformation et l'utilisation du cannabis thérapeutique.