Dans la Creuse, les touristes et les habitants d'Anzême sont privés de baignade. La faute aux cyanobactéries. Pourtant un dispositif à base d'ultra-sons aurait dû éviter leur prolifération. Pas efficace cette année.
Le cocktail est souvent radical : de la chaleur, de la lumière et des nutriments, c'est la recette idéale pour voir se développer des cyanobactéries.
Système inefficace
A Anzême, dans la Creuse, sur le réputé site des 3 lacs, en 2018, la communauté d'agglomération du Grand Guéret a installé quatre appareils à ultra-sons pour éviter la prolifération des cyanobactéries. Sauf que cette année, le système semble inefficace. Elles se sont développées, et la baignade est interdite.
Et ce n'est pas sans conséquences. Les cyanobactéries ont des effets néfastes sur la santé, comme le souligne Eric Bodeau, le 1er vice président de l'agglomération de Guéret. Elles peuvent provoquer des troubles digestifs, ORL, neurologiques, cutanés. Les animaux sont aussi concernés.
On l'entend dans le reportage qui suit dans lequel interviennent aussi un touriste, un VTTiste et un pêcheur. Le reportage est signé Franck Petit, Nassuf Djailani et Léo Aubisse.
La déception des touristes
Les prélèvements d'eau ont été effectués les 4 et 5 juillet, et les résultats ont provoqué l'interdiction de la baignade à partir du 8 juillet.
L'ARS a effectué de nouveaux prélèvements, mais les fortes chaleurs annoncées pourraient accentuer la prolifération des cyanobactéries.
Ce qui ne fait pas l'affaire des professionnels du tourisme ni des vacanciers "On vient de faire 470 kilomètres, pas de baignade et on était pas prévenu, " explique l'un d'eux, déçu.
A Guéret, le plan d'eau de Courtille est lui aussi interdit de baignade. Là encore les cyanobactéries ont sévi.