Le JT soir de France 3 Limousin se délocalise à la Cité Internationale de la Tapisserie ce vendredi 16 juin. Une édition spéciale en direct d'Aubusson pour témoigner de la vivacité économique et culturelle de ce savoir-faire séculaire.
Édition spéciale autour de la tapisserie d'Aubusson ce vendredi 16 juin à 19h sur France 3 Limousin. Notre plateau se délocalise à la Cité Internationale de la Tapisserie. Emmanuel Braud recevra le directeur du centre Emmanuel Gérard. Seront notamment abordés la filière laine et formation, le rayonnement international de ce savoir-faire séculaire ainsi que la Cité Internationale.
Focus sur la tapisserie d'Aubusson
- Le carton
À Aubusson, tout commence par un dessin. Ou plutôt, par un carton, dans le jargon de la tapisserie.
"C'est l'image imprimée sur papier en couleur, à la taille de la tapisserie, qui sera placée sous les fils de laine, et qui va servir de guide au lissier pendant tout le temps de réalisation de la tapisserie", explique Delphine Mangeret, dessinatrice-cartonnière.
- La formation
Depuis 2010, sept sessions de formation se sont succédé à la Cité Internationale de la Tapisserie d'Aubusson. Cette année 2023, treize stagiaires apprennent le travail de lissier.
C'est très attractif. Notamment dans la formation, on a fait beaucoup de visites en lien avec le domaine de la tapisserie. C'est vrai que c'est une région très belle. Pour faire de la tapisserie, c'est le meilleur endroit !"
Florence Voegelu
L'art est enseigné sur les métiers, avant d'essaimer localement. En quelques années, le nombre d'ateliers a triplé sur Aubusson.
"Ce sont des personnes qui sont prêtes à s'installer, à monter leur propre structure, à prendre en charge les projets importants avec des artistes de renommée et qui ont envie de cette collaboration, précise Delphine Mangeret, dessinatrice-cartonnière. Parce que la tapisserie, c'est avant tout un travail de collaboration avec l'artiste, mais aussi avec le teinturier, la filature, entre lissiers."
La Cité abrite aussi un atelier de restauration du Mobilier national. Ici, les œuvres abimées par le temps proviennent de tous les ministères, des ambassades, et même parfois de l'Élysée.
"Il semblerait que celle-ci était dans le bureau du président. On nous l'a confirmé, mais elle a dû bouger dans le bâtiment.", raconte dans un sourire Pascale Juillet-Dumontheil, responsable de l'atelier du Mobilier national d'Aubusson.
Dans deux ans, la Cité espère ouvrir un nouvel espace d'exposition, dédié cette fois aux œuvres contemporaines. Le public pourra y découvrir l'extraordinaire collection qui dort actuellement dans les réserves.
"Cet espace d'exposition va pouvoir être utilisé toute l'année. Contrairement à ce que l'on fait au centre Jean Lurçat que l'on ne peut utiliser que de fin juin jusqu'aux journées du patrimoine en septembre.", s'enthousiasme Emmanuel Gérard, directeur de la Cité internationale de la tapisserie d'Aubusson.
Actuellement, c'est dans la Nef des Tentures que certaines œuvres contemporaines sont exposées, aux côtés des tapisseries anciennes.
Récit de Sébastien Laporte