La Cité internationale de la tapisserie d'Aubusson développe un nouveau format de visites virtuelles sur Facebook pour faire découvrir les oeuvres exposées même pendant le confinement. Des vidéos courtes et dynamiques pour garder le contact avec le public, et pour l'élargir encore.
Malgré le confinement, la nouvelle conservatrice de la Cité internationale de la tapisserie d'Aubusson ne lâche pas son public. Chaque semaine, Alice Bernadac offre en une minute une visite d'une œuvre exposée sur le Facebook de la Cité. Le musée se met aux visites virtuelles, un moyen de communiquer avec le public qui a explosé pendant le premier confinement.
Cette idée est née pendant le premier confinement, quand les musées ont beaucoup développé des dispositifs de relation avec leur public sur les réseaux sociaux. Avec les équipes de la Cité, on réfléchissait à ce qu'on pouvait proposer au public dans cette veine là. Puis est arrivé le second confinement, qui a accéléré les choses.
Des vidéos courtes et dynamiques qui dévoilent quelques détails techniques, le contexte artistique, et même quelques anecdotes sur des oeuvres que les visiteurs auraient pu apprécier s'ils étaient venus sur place. "On a été vers des oeuvres emblématiques qui permettent d'aborder les grandes périodes de l'histoire de la tapisserie, avec la plus ancienne tapisserie marchoise de la collection, mais aussi plusieurs oeuvres du fond contemporain, une tapisserie Tolkien..."
Des plus anciennes aux dernières créations, neuf tournages ont déjà été réalisés. C'est le premier projet pris en main par la nouvelle conservatrice, qui a succédé à Bruno Ythier, resté en poste pendant 10 ans à la Cité. Le plus difficile : faire court quand il y a tant à dire.
J'essaie d'aller vers les choses les plus évidentes, les plus simples dans un premier temps, et de donner des bases pour comprendre ces oeuvres. J'essaye de ne pas partir du principe qu'il y a des choses qui sont évidentes pour le public, de façon à ce qu'on puisse s'adresser au public le plus large possible, y compris à des personnes qui n'ont pas de formation en histoire de l'art.
Un contenu accessible et innovant, qui permet d'amener les œuvres au public, mais aussi de séduire de nouveaux amateurs. "Les commentaires qui reviennent souvent en ligne sont des gens qui auraient envie d'avoir plus d'informations sur les oeuvres. Alors on les invite à venir à la Cité ! C'est aussi à ça que servent ces vidéos, à donner envie de venir découvrir les collections sur place avec nos guides."
Vous pourrez déguster une oeuvre sans bouger de votre fauteuil chaque semaine jusqu'à fin décembre. Une deuxième série de vidéo se prépare déjà pour janvier prochain.