Alors que le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes vient d'être abandonné, retour sur l'histoire du barrage de Chambonchard dans la Creuse où la mobilisation des habitants avait elle aussi permis l'abandon du projet dans les année 1990.
C'est au milieu du XIXème siècle que le projet de barrage de Chambonchard en Creuse est évoqué pour la première fois, avant que des études sérieuses ne soient lancées par EDF en 1960. A l'époque, les arguments pour noyer cette vallée et le bourg de Chambonchard sous 50 mètres d'eau ne manquent pas : le projet permettrait à la fois de réguler le niveau du Cher, de fabriquer de l'électricité, mais aussi de fournir de l'eau pour l'agriculture et de l'eau douce à la ville de Montluçon et enfin de créer une base touristique !
UNE MOBILISATION NATIONALE
Mais dès les années 1980 et 1990, des militants écologistes venus de partout en France et même de l'étranger, se mobilisent pour demander l'annulation du projet. Il sera définitivement abandonné par l'Etat en 2002 après des années de tergiversation, des "réunions qui n'en finissaient pas sur les différentes compensations", se rappelle Alain Carte qui habite la commune depuis 78 ans.
Avant-même que cette annulation soit définitive, la vingtaine d'habitants du bourg avait accepté de quitter les lieux pour s'installer un peu plus loin. Au début des années 2000, le bourg est donc quasiment vide mais comme l'Etat avait cédé au conseil général de la Creuse les terrains et les maisons acquis par expropriation pour un euro symbolique, depuis le début des années 2000, de nouveaux arrivants se sont installés...
Le citoyen belge Philippe Claes, installé depuis 11 ans à Chambonchard s'en réjouit: "quand on est arrivé, il ne restait plus que quelques personnes dans le village et maintenant on est une quinzaine dans le bourg !"
Avis aux amateurs, il reste une maison à vendre et la mairie cherche également un restaurateur pour rouvrir l'ancienne auberge.