Né à Guéret, pur produit creusois, Paul Petit est devenu pilote professionnel il y a huit ans. Il glane rapidement des titres qui lui permettent de rêver sérieusement aux 24 heures du Mans. Nous l'avons suivi à la poursuite de ses rêves. Portrait.
Pilote automobile de 31 ans, Paul baigne dans le sport mécanique depuis son plus jeune âge. Il a fait ses armes sur le circuit familial de Mornay, dans la Creuse. Il aime la vitesse, bien sûr, mais encore plus sur le temps long. Son truc à lui, c'est l'endurance. "Il y a un esprit d'équipe (NDRL, la course se dispute en relais, à savoir trois pilotes par voiture au Mans). Il faut aussi savoir préserver la voiture, la mécanique et les pneumatiques tout en restant rapide", explique Paul Petit.
Les 24 heures du Mans ont toujours été un objectif. C'est l'épreuve que je veux cocher à mon palmarès. J'y travaille très dur et je vais essayer d'emmener mes partenaires dans cette aventure humaine et sportive.
Paul PetitPilote automobile
Paul Petit n'est pas du genre à tergiverser. Il sait ce qu'il veut, où il va. Il choisit ses mots et réfléchit déjà à sa stratégie marketing. Être bon dans le baquet ne suffit pas.
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Parce que la course automobile est un sport qui coûte cher, il faut s'entourer. Et surtout fidéliser. Nous le suivons dans son rendez-vous avec un sponsor. Un courtier en assurance qui le suit depuis de nombreuses années.
Certains ont un mécène qui finance la globalité de la saison. J'ai eu cette chance-là, mais j'ai dû me restructurer. Aujourd'hui, je peux compter sur plusieurs partenaires. Pas forcément beaucoup, mais je peux compter et m'appuyer sur eux.
Paul PetitPilote automobile
Spécialisé dans l’assurance des pilotes, ce cabinet limougeaud soutient Paul au quotidien. Au même titre que des stars du sport auto. "Nous assurons deux pilotes en Formule 1, avance Franck Bayle, courtier en assurances. On peut être fier de dire qu'à Limoges, on assure Esteban Ocon et George Russell !" L'un est Français, l'autre Britannique. Ce dernier totalise trois victoires dans la catégorie reine.
Au-delà de l'amitié qui les unit, Paul incarne des valeurs qui plaisent à Franck Bayle. "Nous sommes dans le local, on est à Limoges. C'est normal qu'on aide les pilotes locaux. Il est assuré chez nous et on le soutient par ailleurs", explique-t-il.
Une belle ascension
Paul Petit commence sa carrière professionnelle en 2016. Il est alors âgé de vingt-trois ans. Très vite, il décroche le titre de vice-champion d’Europe en LMP3. C'est la troisième catégorie de prototypes définis par l'Automobile club de l'Ouest (ACO) qui fixe les conditions des 24 heures du Mans.
J'ai une détermination à toute épreuve. Je sais ce que je veux et ce que je vais mettre en place pour y arriver.
Paul Petit
Deux ans plus tard, en 2018, Paul Petit remet le couvert. Il est à nouveau vice-champion d’Europe, cette fois dans la division supérieure (LMP2). Faute de gros sponsors, il ne peut participer aux 24 heures du Mans. Il s'est donc réorienté dans une autre catégorie (GT3) entre 2019 et 2021. Jamais, il ne renonce à ses rêves. Il ne s'interdit rien malgré les barrières financières. Paul roule partout en Europe avec l’espoir de décrocher le Graal.