C’est entre le 7 et le 8 octobre dernier que le taux d’incidence en Creuse a franchi la barre fatidique des 50 cas par habitants. Les chiffres continuent des grimper en Creuse alors que ce département était relativement épargné par le virus jusqu’à présent.
La Creuse est, chaque jour, un peu plus exposée à la Covid-19. Le taux d'incidence du département est de 88,6 cas pour 100 000 habitants pour la semaine du 6 au 12 octobre, selon les dernier chiffre de Santé pubique France. Le seuil d'alerte des 50 cas est donc largement franchi.
Ces chiffres doivent être nuancés eu égard au faible peuplement du département de la Creuse. Ils peuvent évoluer très rapidement avec seulement quelques cas positifs supplémentaires.A noter que le taux d'incidence concernant les personnes âgées de plus de 60 ans augmente. Il est actuellement de 39,38 cas pour 100 000 habitants. Il y a quelques jours, ce chiffre était aux alentours de 20. Cela montre que les personnes âgées se protègent mais que les efforts doivent continuer et même s'accroître, eu égard au nombre de lits limités en réanimation ou aux soins intensifs à l'hôpital de Guéret. 8 lits seulement sont disponibles.
Selon la préfecture de la Creuse, le nombre de cas a bondi dans plusieurs communes. Il ne s'agit donc pas uniquement de foyers de contamination dans les écoles, collèges, lycées ou clubs sportifs. Il s'agit également de transmission du virus dans des cercles familiaux ou privés.
"Nous ne sommes pas sur une seule explication. L'augmentation du taux d'incidence de la Creuse est due à de multiples facteurs. Pour un département comme la Creuse, nous regardons chaque situation individuellement. Nous en sommes encore capables aujourd'hui".
En franchissant le seuil des 50 cas pour 100 000 habitants, le département ne bascule pas dans une situation critique mais la vigilance de chacun doit être de mise selon la préfecture.
Ce 15 octobre dans la journée, la préfète du département, Virginie Darpheuille, a réuni les élus du département pour évoquer de nouvelles mesures à prendre.
Le port du masque semble bien respecté dans l'espace public en Creuse, dans les magasins par exemple. Mais il y a des contrôles. La police, la gendarmerie en ont effectué déjà plus de 10 000 depuis cet été.
Mais d'autres mesures sont envisagées. L'arrêté sur le port du masque sur les marchés pris en août pourrait être reconduit dès demain. Il pourrait même se durcir et s'élargir à d'autres situations. selon la préfète.
Les différents acteurs des clubs sportifs vont également être appelés à se mobiliser pour éviter de nouvelles contagions pendant l'exercice d'un sport ou d'un loisirs. Une charte de bonne conduite est en cours de signature.
En Creuse actuellement, 5 personnes sont hospitalisées dont 2 en réanimation.
La situation en Haute-Vienne
La Haute-Vienne est depuis plusieurs jours le département de la Nouvelle Aquitaine où le taux d'incidence progresse le plus selon Santé Publique France. Il est de 150,5 cas pour 100 000 habitants contre 104,1 en Gironde et de 142 dans les Pyrénées-Atlantiques. Les données sur la circulation du Covid-19 en Haute-Vienne sont préoccupantes.Le taux d'incidence de ce département a donc atteint le seuil des 150 cas pour 100 000 habitants fixée par le gouvernement comme seuil d'alerte.
Lundi dernier, le 12 octobre, 15 hospitalisations supplémentaires ont été enregistrées en 24 heures.
En Haute-Vienne, 41 personnes sont hospitalisées dont 4 en réanimation ou soins intensifs. Depuis le début de l'épidémie, 41 personnes sont décédées en Haute-Vienne.
Ce qui inquiète les autorités, c'est que la courbe du taux d'incidence de la Haute-Vienne semble suivre de façon presque identique la courbe nationale. Il faut savoir également que le taux d'incidence chez les plus de 60 ans est de 70,21. Un chiffre assez élevé.
Il est prévu que le préfet de la Haute-Vienne communique dès demain. Le point chiffré de Santé Publique France sera dévoilé ce soir ou demain matin. On saura alors si la Haute Vienne est toujours en zone d'alerte ou en zone d'alerte renforcée. Ce sera le cas si le taux d'incidence de la Haute-Vienne dépasse les 150 cas pour 100 000 habitants.
Etat stable de la Corrèze
Le departement de la Corrèze a été placé en zone d'alerte depuis le 1er octobre. La propagation du virus a donc entraîné la mise en place de mesures de prévention renforcée. Le port du masque est alors devenu obligatoire, depuis le 5 octobre, sur les marchés et les fêtes foraines, aux abords des établissements scolaires, des gares et des arrêts de transport en commun, dans tous les établissements publics et les commerces, pour tout regroupement de plus de 10 personnes.Depuis le 6 octobre, le port du masque est aussi devenu obligatoire dans le centre-ville de Brive-la-Gaillarde.
Les rassemblements festifs ou familiaux de plus de 30 personnes sont interdits dans tous les établissements recevant du public.
La préfecture de la Corrèze appelle donc les proches de personnes fragiles sont appelées à respecter la distanciation sociale. Le taux d'incidence de l'épidémie chez les plus de 60 ans continue de grimper. Il s'élève au 14 octobre à 52.97 cas pour 100 000 personnes.
Les prefets en ordre de bataille
Tous les préfets de la France seront à 19h30 ce soir en visio-conférence avec la ministère de la Santé pour évoquer précisément la mise en place de l'état d'urgence sanitaire. Dès demain, de nouvelles mesures seront annoncées dans tous les territoires y compris en Limousin, selon le taux d'incidence de chaque département mais aussi selon l'état de saturation ou non des hôpitaux.Les centres hospitaliers du Limousin ne sont, pour l'instant, pas en tension.