Après plus de trois mois d'enquête, l'affaire a été classée sans suite par le parquet de Guéret.
L'enquête, conduite par le procureur de la république de Guéret est formelle : Michaël Lavocat, élève-officier de l'école militaire de Saint-Cyr s'est bien suicidé.
L'expertise balistique confirme que le jeune homme, âgé de 22 ans et élève en dernière année, s'est tiré une balle en pleine tête à l'aide de son fusil Famas le 9 février 2016 au camp de la Courtine.
Le jour du drame, la moitié de sa section était en train de nettoyer son armement. Le jeune homme a utilisé une balle, conservée après un exercice de tir. Le coup de feu a été tiré à bout touchant, le canon contre le front, et la balle n'est pas ressortie.
Les parents du saint-cyrien ne voulaient pas croire à cette hypothèse du suicide. Mais après trois mois d'enquête, plus de soixante auditions, et l'analyse de dizaines d'emails et de quatre mille textos, il n'y a plus aucun doute.
Le geste du jeune homme, qui semblait aller parfaitement bien, restera sans doute inexpliqué. Il n'y a pas eu de faute dans le milieu militaire, où une enquête de commandement avait été ordonnée, par le ministre de la Défense.
Les parents ont encore, aujourd'hui, la possibilité de contester le classement sans suite ordonnée par le parquet, en se constituant partie civile pour obtenir la saisie d'un juge d'instruction.