8 communes creusoises sur 30 reconnues en catastrophe naturelle après une tempête de grêle

Moins de dix jours après les violents orages de grêles qui se sont abattus sur une partie de la Creuse, plusieurs communes ont été reconnues en "état de catastrophe naturelle". Dans leur malheur, les habitants touchés ne sont pas à l'abri, car des pseudo-couvreurs sévissent dans le secteur. La gendarmerie appelle à la prudence, car la plupart du temps, ce sont des arnaques.

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« Le mal est fait, comme vous pouvez le constatez » sourit Alain Gribet, habitant de la commune sinistrée. A défaut de pleurer, quand il montre le plafond, il préfère sourire. Sur place, l’habitant a pris le temps de bâcher toute la toiture, car dessous tout est à refaire. La grêle a détruit la couverture de son bâtiment professionnel. Un cabinet vétérinaire.

L’eau s’est infiltrée dans les faux-plafonds, en éventrant tout sur son passage.

La déclaration à l’assureur est faite avec reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, cela va peut-être accélérer les choses estime le propriétaire.

 

 

« C’est déjà une sécurité par rapport aux remboursements des assurances. Peut-être qu’on va avoir moins de difficultés de ce point de vue-là. Avec une prise en charge simplifiée et rapide des dégâts peut-être de la part des assurances » se rassure Alain Gribet.

Quelle indemnisation possible ?

 

Dans le village de Saint Pardoux d’Arnet, l’orage a endommagé de nombreuses toitures, des récoltes. La fibre optique aussi, installée il y a moins d’un an, elle est coupée. Une branche d’un tilleul est même tombée sur les câbles téléphoniques.

La mairie a enregistré une trentaine de dossiers de sinistres. Elle vient d’obtenir de l’Etat un classement de la commune en état de catastrophe naturelle.

« Pour les assurances, c’est une garantie, avant le passage des experts qu’il y a bien eu des dégâts importants. A mon avis, ça peut améliorer la prise en charge des dossiers », pense Gérard Guyonnet, Maire de Saint-Pardoux d'Arnet.

Pourtant, les averses de grêles ne rentrent pas réglementairement dans le dispositif « catastrophe naturelle ». A bien y regarder, la case correspondante n’existe pas sur les formulaires transmis par les services de l’Etat.

A défaut, la case « inondation et vents cycloniques » a été cochée par les personnes sinistrées. A la question de savoir comment se sont débrouillés ensuite les services de l’Etat, cela reste flou.

 

A ce propos le maire de la commune de Saint-Pardoux d’Arnet avoue ne pas vraiment savoir comment l’Etat va gérer ce dossier particulier. Mais face aux habitants en détresse, il se veut rassurant.

« Pour nous l’important, c’est d’être classé en zone de catastrophe naturelle, pour que les gens puissent être protégés et indemnisés le mieux possible » rappelle le premier magistrat de la commune, en attendant d’être fixé.

Dans un arrêté du 10 juin 2022, la préfecture de Creuse, précise que "les dommages provoqués par la grêle et les vents violents sont exclus de la garantie catastrophe naturelle. Ils relèvent de la garantie « tempête, neige et grêle » des contrats d’assurance dommages aux biens. Cette dernière est directement mise en oeuvre par les compagnies d’assurance et ne nécessite pas la reconnaissance préalable d’un état de catastrophe naturelle par les pouvoirs publics"

Pour le moment seules huit communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle en Creuse, pour le phénomène « inondations et coulées de boue », mais d’autres dossiers sont à l’étude.

Pour rappel, en Creuse, les huit communes reconnues sont Dontreix, Felletin, Féniers, Gentioux-Pigerolles, Gioux, Saint-Pardoux-d’Arnet, Saint-Yrieix-la-Montagne et Vallière.

D’après la préfecture de Creuse, 12 premiers dossiers communaux ont été examinés, 8 ont été acceptés, 4 dossiers ont été ajournés et seront donc réexaminés par une commission interministérielle plus tard en attente des données de Météo France. A ce stade, 31 dossiers ont été déposés par 24 communes creusoises. Les prochaines commissions sont prévues le 14 juin, le 29 juin et le 19 juillet.

Dans ce contexte de détresse pour les habitants de la localité, la gendarmerie appelle à la prudence, car des pseudo-couvreurs proposent leurs services, ce sont des arnaques. 

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