20 ans de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté de 13 ans. Telles sont les réquisitions de l’avocat général à l’encontre d’Alain Volatron. Ce sexagénaire avait en octobre 2016 tiré et blessé plusieurs gendarmes et riverains dans un hameau de Bussière-Dunoise
LES RÉQUISITIONS20 ans de réclusion criminelle avec une peine de sûreté de 13 ans et 4 mois, une interdiction de séjour en Creuse pendant 10 ans et une interdiction de port d’arme pendant 15 ans.
Telles sont les réquisitions de l’avocat général ce vendredi 8 novembre 2019 aux Assises de Creuse où comparait depuis lundi dernier Alain Volatron.
#Assises #Creuse Me Galbrun se dit sidérée par cette réquisition de 20 ans dont les 2/3 incompressible, disproportionnée. Elle réclame une peine juste, proportionnée
— Isabelle Rio (@isabelle_rio) November 8, 2019
Cet homme, aujourd’hui âgé de 62 ans, avait en octobre 2016 tiré à 9 reprises sur des gendarmes et des riverains, blessant 4 personnes, à la suite d’un conflit de voisinage qui durait depuis plusieurs années.
L’Avocat Général est revenu sur le sentiment d’injustice qu’a pu ressentir Alain Volatron dans cette affaire : l’adjudication, c’est-à-dire la vente forcée de sa maison, sa condamnation en 2009 pour des violences sur son voisin.
Il pointe du doigt aussi l’entêtement de l’accusé : Alain Volatron refuse toute médiation et conciliation. Il se retrouve alors dans une impasse : l’adjudication, c’est-à-dire la vente forcée de sa maison. C’est la loi. L’accusé ne réagit toujours pas, il se contente de classer les actes de procédure, sans utiliser les voies de recours que la loi lui permettait.
Alors la procédure se poursuit. Et faute d’acheteur tiers à la barre, la loi déclare le créancier poursuivant adjudicataire, donc propriétaire.
Voici donc ses ennemis, le couple Michel, devenus propriétaires de cette grange qu’il a achetée en juin 95, 3 ans avant l’arrivée de ses voisins.
Il y a ensuite une première tentative d’expulsion en août 2016. Puis celle du 26 octobre 2016 qui l’a conduit à se retrouver aujourd’hui dans le box de la Cour d’Assises.
L’Avocat Général reprend tous les détails des 9 tirs de chevrotine, destinés à chasser le gros gibier de calibre 12, faisant de gros dégâts et pouvant causer la mort.
Il recharge après chaque tir double. Alain Volatron n’est pas menacé, aucun coup de feu n’est tiré par les gendarmes. Or ceux d’Alain Volatron sont faits pour tuer, pour neutraliser. 9 tirs efficaces, à hauteur d’homme. Il ne se rendra que lorsqu’il verra son voisin ami, à terre, son torse recouvert de sang.
Le verdict est attendu dans la journée. Affaire suivie sur place par Isabelle Rio @isabelle_rio