Procès aux Assises du tireur de Bussière-Dunoise, il était en mode guerrier

Les jurés de la Cour d'Assises de la Creuse ont découvert la zone de tir au fusil de chasse de l'accusé, en plein coeur du hameau de Langledure à Bussière-Dunoise le 26 octobre 2016. Les riverains et les gendarmes, présents dans la salle, ont dû revivre leur douloureuse intervention ce jour là.
 

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"En mode guerrier"

Incarcéré depuis 3 ans, l'accusé Alain Volatron écoute avec attention chaque propos tenu dans ces débats, particulièrement les dépositions des enquêteurs. On apprend que ce 26 octobre 2016, Alain Volatron s'était préparé à son expulsion. En treillis et rangers, fusil de chasse aux canons sciés, une vingtaine de cartouches de chevrotine en poche, il est en mode guerrier. Les souvenirs de son stage de commando à Mourmelon en tête, il prend position d'une maison à l'autre. Il tire et recharge quatre fois. Des actions qu'il a méthodiquement retrouvées lors de la reconstitution il y a 2 ans, comme le souligne Philippe Lefaure, Avocat du deuxième riverain blessé
 

Il était surprenant car il était très précis dans ses gestes, les actes qu'il a faits, les blessures qu'il a occasionnées, il était acteur de sa mise en scène
 

Le coup de folie d'Alain Volatron ce 26 octobre 2016 aura duré une vingtaine de minutes, suffisamment pour semer la panique dans ce hameau tranquille, blesser 2 riverains et 2 militaires parmi les 8 en intervention. Il finira par se rendre lorsqu'il se rend compte qu'il vient de blesser un voisin ami, le prenant pour un gendarme. Les huit miltaires du Peloton de Surveillance et d'Intervention de la Gendarmerie venus appuyer leurs collègues de Sainte-Feyre sont présents dans la salle. Ils sont encore marqués par cette intervention, comme l'indique Guillaume Viennois, Avocat des gendarmes et du premier riverain blessés


Pour certains, le retentissement a été professionnel dans leur façon d'appréhender leur métier, mais également en tant que personne, derrière l'uniforme


La réclusion criminelle à perpétuité encourue

Alain Volatron a vu sa maison saisie par ses proches voisins, avec lesquels il entretenait des relations violentes depuis plusieurs années. Il avait été condamné par le Tribunal Correctionnel pour coups et blessures et devait les indemniser d'une somme de 15.000€ à titre de dommages et intérêts. Alain Volatron avait juré de ne leur verser aucun euro. Aucun tiers ne s'étant manifesté à la vente forcée de sa maison par les voisins, ces derniers s'étaient retrouvés adjudicataires, c'est-à-dire nouveaux propriétaires de sa maison, d'où son coup de folie lors de son expulsion.

Les avocats des 10 victimes plaideront jeudi. La plaidoirie de l'avocate de l'accusé et le réquisitoire de l'avocat général sont attendus vendredi. L'accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
 


 
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