#jaimemesanimaux : la réponse des Jeunes Agriculteurs de la Creuse au débat sur la maltraitance

Les Jeunes Agriculteurs de la Creuse invitent les éleveurs à poster sur Facebook une photo d’eux à côté de leurs animaux, pour montrer l’amour qu’ils leur portent. Une façon de répondre aux accusations de maltraitance, après la diffusion d’images filmées dans des abattoirs.

C’est une idée originale qu’ont eue les Jeunes Agriculteurs de la Creuse, et qui connaît un petit succès sur les réseaux sociaux. Sous le hashtag #jaimemesanimaux, ils invitent les éleveurs à prendre un selfie avec leurs bêtes, et à partager la photo sur la page Facebook "Poste ton selfie !".





Pourquoi ce hashtag ? Pour répondre aux débats sur la maltraitance des animaux, notamment dans les abattoirs et certains élevages intensifs, après les prises de parole récentes de Brigitte Bardot et Rémi Gaillard ou encore Sophie Marceau.

Certes, ce ne sont pas les agriculteurs qui sont directement visés, mais plutôt les abattoirs. Mais pour les Jeunes Agriculteurs de la Creuse, les critiques contre eux et leur métier ne sont pas loin : "Le problème c’est que dès qu’on attaque les abattoirs, les gens vont faire le rapprochement avec le bien-être animal, et par extension les agriculteurs", explique ainsi Michael Magnier, le président des JA23. "Il y a de plus en plus de groupes antispécistes, vegans, qui nous accusent de produire de la viande."


Contre les généralités, montrer la réalité du quotidien


"Il est facile de prendre le cas d’un élevage intensif et de faire une généralité, de prendre l’image la plus choc et de faire comme si c’était la règle", ajoute Aurélien Desforges, le secrétaire générale des JA23. "Nous aussi les vidéos nous choquent. Mais avec ce hashtag, nous voulons contrer l’image négative que ces vidéos peuvent renvoyer, et montrer la réalité de notre quotidien."

Pour cela donc, des photos avec vache, brebis ou chèvres. "On sait ce que c’est que le bien-être des animaux, on est avec eux tous les jours", souligne Michael Magnier. "On ne devient pas éleveur si on n’aime pas les animaux", déclare-t-il. Même discours du côté d’Aurélien Desforges : "On chouchoute nos bêtes. Bien sûr la finalité c’est de les abattre, mais il faut bien produire de la viance, et ce n’est pas pour autant qu’on les maltraite au cours de leur vie."

En trois jours seulement, les photos postées sur Facebook sont déjà nombreuses. D’abord locale, l’initiative a dépassé la Creuse, avec des agriculteurs des Deux-Sèvres, de Belgique, et même un de Nouvelle-Calédonie.




Sur Twitter, l’agriculteur et député LaREM de la Creuse Jean-Baptiste Moreau a encouragé à participer à l’initiative. "Notre agriculture française, c’est avant tout un amour entre l’éleveur et ses bêtes ! Ne la laissons pas salir par des gens qui ne la connaissent pas", écrit-il.


 

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