Eric Ciotti a annoncé officiellement ce dimanche 22 septembre son départ de la direction des LR et fondé son nouveau mouvement, l'Union des Droites pour la République (UDR). Effet collatéral en Creuse, Bartolomé Lenoir quitte lui aussi la présidence des LR du département.
Bartolomé Lenoir, député de la Creuse élu lors des législatives sous la bannière LR soutenu par le RN, a, comme son président, quitté les commandes des LR. Il s'explique : "C'était logique compte tenu du fait qu'il y a maintenant des Républicains dans un gouvernement macroniste, c'est une vraie ligne rouge pour moi. J'ai toujours dit, particulièrement pendant la campagne, que je ne voulais pas d'un accord avec Macron. Je ne suis pas Macron compatible. Dans la mesure où il est clair et évident qu'il y a un bloc central qui s'est formé, j'ai voulu clarifier les choses en accord avec mes convictions, en fidélité avec mon président Eric Ciotti".
Le député estime que la base des militants des LR en Creuse vont rejoindre le nouveau mouvement lancé par Éric Ciotti, l'Union des droites pour la République (UDR) et en tout cas appelle à ce qu'ils le fassent.
"La seule alternative aux macronistes et à LFI, c'est l'union des droites. Les LR du gouvernement ne sont plus de droite, ils sont dans le bloc central. Ce n'est pas la vraie droite." Il va donc troquer sa casquette de président des LR contre celle de président de l'UDR en Creuse. Selon lui, il y aurait d'ailleurs d'ores et déjà plus de membres de l'UDR en Creuse que de membres des LR.
"C'est une stratégie d'opportunité" déplore Valérie Simonet, présidente LR du département et candidate malheureuse à la députation. "Éric Ciotti s'est servi de sa casquette de président des LR pour être réélu député des Alpes-Maritimes. Bartolomé Lenoir a fait la même chose en Creuse. Il nous a abusés en quelque sorte".
Il va y avoir des élections au niveau national chez les LR et dans les fédérations départementales. En Creuse, il est encore un peu tôt pour dire qui va prendre la tête du parti. Il aura la lourde tâche d'éviter l'hémorragie et de reconstituer les rangs des militants.
Valérie Simonet compte sur sa proximité avec certains nouveaux ministres (Françoise Gatel, des ruralités ou encore Gil Avérous, ancien maire de Châteauroux aux sports) pour apporter du concret au département et peut-être redorer l'image de sa famille politique.